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Le samedi 4 février 1939, le couperet de la guillotine tomba pour la dernière fois à Rennes à 6 h 46, devant la [[prison Jacques Cartier]]. Et c'est sur une page entière que le journal du lundi relata complaisamment le déroulement de l'exécution qui aurait dû avoir lieu la veille, mais l'exécuteur des basses oeuvres, le bourreau Anatole Deibler, était mort d'un infarctus à la station de métro ''porte de Saint-Cloud'' , en route pour la gare Montparnasse alors qu'il s'apprêtait à rejoindre pour y oeuvrer... sa ville natale, content d'y revenir car il n'y avait pas remis les pieds depuis l'exécution de Lagadec en 1922. (Deibler était né à Rennes le 29 novembre 1863). C'est son adjoint, Jules-Henri Desfournaux qui officiera. | Le samedi 4 février [[1939]], le couperet de la guillotine tomba pour la dernière fois à Rennes à 6 h 46, devant la [[prison Jacques Cartier]]. Et c'est sur une page entière que le journal du lundi relata complaisamment le déroulement de l'exécution qui aurait dû avoir lieu la veille, mais l'exécuteur des basses oeuvres, le bourreau Anatole Deibler, était mort d'un infarctus à la station de métro ''porte de Saint-Cloud'' , en route pour la gare Montparnasse alors qu'il s'apprêtait à rejoindre pour y oeuvrer... sa ville natale, content d'y revenir car il n'y avait pas remis les pieds depuis l'exécution de Lagadec en 1922. (Deibler était né à Rennes le 29 novembre 1863). C'est son adjoint, Jules-Henri Desfournaux qui officiera. | ||
[[Fichier:Prison_de_rennes.jpg|300px|right|thumb|entrée de l'ancienne prison Jacques Cartier devant laquelle Maurice Pilorge fut guillotiné]] | [[Fichier:Prison_de_rennes.jpg|300px|right|thumb|entrée de l'ancienne prison Jacques Cartier devant laquelle Maurice Pilorge fut guillotiné]] | ||
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Les troupes présentent les armes et les spectateurs se découvrent. Quelques minutes plus tard le fourgon encadré par une escorte de gendarmes emporte vers le cimetière de l'Est le panier dans lequel repose le corps du supplicié | Les troupes présentent les armes et les spectateurs se découvrent. Quelques minutes plus tard le fourgon encadré par une escorte de gendarmes emporte vers le cimetière de l'Est le panier dans lequel repose le corps du supplicié | ||
mais la famille n'ayant pas réclamé le corps, le cadavre fut livré à l'école de Médecine, [[boulevard Laënnec]] <ref> Ouest-Eclair, 6 février 1939</ref> où les étudiants eurent par la suite le loisir d'examiner son corps conservé dans le formol. | mais la famille n'ayant pas réclamé le corps, le cadavre fut livré à l'école de Médecine, [[boulevard Laënnec]] <ref> ''Ouest-Eclair'', 6 février 1939</ref> où les étudiants eurent par la suite le loisir d'examiner son corps conservé dans le formol. | ||
Pilorge mort, la justice eut encore affaire à lui : le lendemain de l'exécution, la Cour d'Appel de Rennes eut à connaître de l'appel qu'il avait interjeté d'un jugement du Tribunal correctionnel de Saint-Malo du 21 octobre 1938 qui l'avait condamné à 2 ans de prison et 5 d'interdiction de séjour pour outrages à magistrat, menaces de mort et tentative d'évasion. Il fallait éteindre l'action publique par un arrêt.<ref> Ouest-Eclair, 7 février 1939</ref> | Pilorge mort, la justice eut encore affaire à lui : le lendemain de l'exécution, la Cour d'Appel de Rennes eut à connaître de l'appel qu'il avait interjeté d'un jugement du Tribunal correctionnel de Saint-Malo du 21 octobre 1938 qui l'avait condamné à 2 ans de prison et 5 d'interdiction de séjour pour outrages à magistrat, menaces de mort et tentative d'évasion. Il fallait éteindre l'action publique par un arrêt.<ref> Ouest-Eclair, 7 février 1939</ref> |
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