« Les prisonniers de guerre allemands dans la région rennaise » : différence entre les versions

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Sur cette photo aérienne réalisée par les Alliés en 1943, on aperçoit l'emplacement des camps de la Marne
Sur cette photo aérienne réalisée par les Alliés en 1943, on aperçoit l'emplacement des camps de la Marne et de Verdun séparés par la voie ferrée Rennes-Redon.
et de Verdun séparés par la voie ferrée Rennes-Redon


Les premiers regroupements de prisonniers allemands se firent route de Lorient à partir d'avril [[1945]] sous gestion américaine, sur l'emplacement de l'ancien dépôt de la Kriegsmarine, mais le 21 juin, le ministère de la guerre hérite d'environ 5600 prisonniers répartis en trois "cages", les deux premières constituées de baraquements et la troisième de hangars. L'homme de confiance se plaint de l'insuffisance des rations alimentaires. Des jardins potagers sont mis à disposition pour améliorer le maigre ordinaire. En juin [[1945]] on relève 140 cas de fièvre typhoïde. En août ou septembre [[1945]]  arrive un convoi de Bad Kreuznach composées de prisonniers sous-alimentés, malades et très affaiblis. En janvier [[1946]], l'arrivée de prisonniers du camp 1102 à rapatrier aggrave la situation car les sous-alimentés souffrent d'oedèmes de carence, de diarrhées incurables aggravées par la nourriture de soja, de furonculose, de dermatites. L'infirmerie ne compte que 280 lits.
Les premiers regroupements de prisonniers allemands se firent route de Lorient à partir d'avril [[1945]] sous gestion américaine, sur l'emplacement de l'ancien dépôt de la Kriegsmarine, mais le 21 juin, le ministère de la guerre hérite d'environ 5600 prisonniers répartis en trois "cages", les deux premières constituées de baraquements et la troisième de hangars. L'homme de confiance se plaint de l'insuffisance des rations alimentaires. Des jardins potagers sont mis à disposition pour améliorer le maigre ordinaire. En juin [[1945]] on relève 140 cas de fièvre typhoïde. En août ou septembre [[1945]]  arrive un convoi de Bad Kreuznach composées de prisonniers sous-alimentés, malades et très affaiblis. En janvier [[1946]], l'arrivée de prisonniers du camp 1102 à rapatrier aggrave la situation car les sous-alimentés souffrent d'oedèmes de carence, de diarrhées incurables aggravées par la nourriture de soja, de furonculose, de dermatites. L'infirmerie ne compte que 280 lits.
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== À Saint-Jacques, le '''camp 1102''', le '''camp de la Marne''' (Ex '''PW 12''') ==
== À Saint-Jacques, le '''camp 1102''', le '''camp de la Marne''' (Ex '''PW 12''') ==


Il était situé à gauche sur la route de Redon (après la rocade quand on vient de Rennes), face au restaurant H la ville en pierre. II partait de la « Ville-en-Pierre » et rejoignait le camp de la Prévalaye le long d'une ligne de chemin de fer qui desservait la camp Todt de Piparc, route de Lorient. Cette ligne n'existe plus.
Il était situé à gauche sur la route de Redon (après la rocade quand on vient de Rennes), face au restaurant H la ville en pierre. II partait de la « Ville-en-Pierre » et rejoignait le camp de la Prévalaye le long d'une ligne de chemin de fer qui desservait la camp Todt de Piparc, route de Lorient. Cette ligne n'existe plus.
Plus au sud, le camp de "la Basse Chevrolais" où sont, sous des toiles de tente, séparément, des prisonniers allemands et russes, le long de la route de Redon. Il comporte aussi un camp sur deux hectares et un hôpital allemand à la Prévalaye, composé d'une trentaine de tentes de douze lits et dont le service de santé est assumé  par des prisonniers allemands.
Plus au sud, le camp de "la Basse Chevrolais" où sont, sous des toiles de tente, séparément, des prisonniers allemands et russes, le long de la route de Redon. Il comporte aussi un camp sur deux hectares et un hôpital allemand à la Prévalaye, composé d'une trentaine de tentes de douze lits et dont le service de santé est assumé  par des prisonniers allemands.


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L'hôpital régional allemand de la Prévalaye compte 250 malades le 4 mai 1946. Le camp 1102 ne fait pas bonne impression aux délégués de la Croix Rouge. Des prisonniers arrivent épuisés de Coëtquidan où ils ont souffert de vermine et de malnutrition alors qu'ils travaillaient dans le génie (travaux forestiers). Au 29 juin 1945, on enregistré 29 décès par typhoïde et 13 par suite de faiblesse générale. Au 14 juillet on compte 465 hospitalisés. Pendant l'été 1945, le nombre mensuel de décès serait passé de 150 à plusieurs centaines dans ce camp-hôpital qui recevait des prisonniers malades en provenance de tous les camps de la région militaire et pas seulement des camps rennais. Il semble que le régime alimentaire fut amélioré après la prise en charge du camp par les Français. Les cas nécessitant une grave opération étaient traités à l'E.P.S, hôpital militaire installé dans l'école de la [[rue Jean Macé]].
L'hôpital régional allemand de la Prévalaye compte 250 malades le 4 mai 1946. Le camp 1102 ne fait pas bonne impression aux délégués de la Croix Rouge. Des prisonniers arrivent épuisés de Coëtquidan où ils ont souffert de vermine et de malnutrition alors qu'ils travaillaient dans le génie (travaux forestiers). Au 29 juin 1945, on enregistré 29 décès par typhoïde et 13 par suite de faiblesse générale. Au 14 juillet on compte 465 hospitalisés. Pendant l'été 1945, le nombre mensuel de décès serait passé de 150 à plusieurs centaines dans ce camp-hôpital qui recevait des prisonniers malades en provenance de tous les camps de la région militaire et pas seulement des camps rennais. Il semble que le régime alimentaire fut amélioré après la prise en charge du camp par les Français. Les cas nécessitant une grave opération étaient traités à l'E.P.S, hôpital militaire installé dans l'école de la [[rue Jean Macé]].


Des morts sont enterrés à partir de juin 1944 dans une propriété privée à l'angle de la [[rue de Vern]] et du [[boulevard Léon Grimaud]], réquisitionnée par les occupants , en un lieu qu'on appellera "Bois des Allemands",<ref> bastas.pagesperso-orange.f</ref> prévu pour 380 tombes. On n'y compta que 300 ensevelissements. A la Libération des énergumènes cassèrent les croix. <ref> [[ le bois des Hautes-Ourmes : contes et légendes]]</ref> . À Rennes, d'août 1944 à 1947, 1155  corps de prisonniers sont inhumés au [[cimetière de l'Est]] et transférés en 1961 à l'ossuaire allemand du Mont de Huisne, dans la Manche.
Des morts sont enterrés à partir de juin 1944 dans une propriété privée à l'angle de la [[rue de Vern]] et du [[boulevard Léon Grimaud]], réquisitionnée par les occupants, en un lieu qu'on appellera "Bois des Allemands",<ref> http://bastas.pagesperso-orange.fr/pga/photos-documents/bois-allemands.htm </ref> prévu pour 380 tombes. On n'y compta que 300 ensevelissements. A la Libération des énergumènes cassèrent les croix. <ref> [[ le bois des Hautes-Ourmes : contes et légendes]]</ref> . À Rennes, d'août 1944 à 1947, 1155  corps de prisonniers sont inhumés au [[cimetière de l'Est]] et transférés en 1961 à l'ossuaire allemand du Mont de Huisne, dans la Manche.




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