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« Camp Victor Rault - n° 25 » : différence entre les versions

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La petite chienne couleur ''café au lait très clair'' est un bâtard au regard très doux et expressif. Je l’aime beaucoup cette petite chienne, elle est l’amie de tous les enfants du camp. Elle fait office occasionnellement d’infirmière dans notre quartier. J’ai les genoux ou les coudes garnis de petites blessures récoltées suite à des chutes aux jeux. Comme pour la cuti, celles-ci s’infectent et suppurent. ''Madame Bébert'' me recommande un remède :'' « Fais toi lécher tes bobos  par un chien et tu verras, que tu guériras vite »''. Je m’exécute donc et je fais appel à mon infirmière de fortune. Il me suffit de lui désigner tel ou tel endroit pour qu’elle prodigue ses soins avec ardeur et grande application, la brave petite bête ! Effectivement après plusieurs jours de ses soins, une croûte se forme qui sèche et le mal finit par disparaître.  
La petite chienne couleur ''café au lait très clair'' est un bâtard au regard très doux et expressif. Je l’aime beaucoup cette petite chienne, elle est l’amie de tous les enfants du camp. Elle fait office occasionnellement d’infirmière dans notre quartier. J’ai les genoux ou les coudes garnis de petites blessures récoltées suite à des chutes aux jeux. Comme pour la cuti, celles-ci s’infectent et suppurent. ''Madame Bébert'' me recommande un remède :'' « Fais toi lécher tes bobos  par un chien et tu verras, que tu guériras vite »''. Je m’exécute donc et je fais appel à mon infirmière de fortune. Il me suffit de lui désigner tel ou tel endroit pour qu’elle prodigue ses soins avec ardeur et grande application, la brave petite bête ! Effectivement après plusieurs jours de ses soins, une croûte se forme qui sèche et le mal finit par disparaître.  


''Madame Bébert'' est, comme de bien entendu, la femme  de ''monsieur Bébert'', un copain de mon père, il est chauffeur à «  la caserne Margueritte ». Il a obtenu ce poste en tant qu’ancien résistant. C’est un grand costaud à l’accent parisien, un peu gouailleur et bon comme le bon pain. ''Madame Bébert'' n’est pas riche mais elle tient à offrir pour Noël, une bouteille d’eau de toilette à ma sœur Jeanine et des petits soldats à mon frère et à moi. Je suis un peu déçu car les soldats ne sont pas en aluminium mais en plâtre. Je ne me rends pas compte sur l’instant, de la dépense, peut-être importante, que représentent ses achats pour un couple aux revenus modestes.
''Madame Bébert'' est, comme de bien entendu, la femme  de ''monsieur Bébert'', un copain de mon père, il est chauffeur à «  la caserne Margueritte ». Il a obtenu ce poste en tant qu’ancien résistant. C’est un grand costaud à l’accent parisien, un peu gouailleur et bon comme le bon pain. ''Madame Bébert'' n’est pas riche mais elle tient à offrir pour Noël, une bouteille d’eau de toilette à ma sœur Jeanine et des petits soldats à mon frère et à moi. Je suis un peu déçu car les soldats ne sont pas en aluminium mais en plâtre. Je ne me rends pas compte sur l’instant, de la dépense, peut-être importante, que représentent ces achats pour un couple aux revenus modestes.


Le défilé du 1er mai : Pour autant que je m’en souvienne, nous sommes en 1947 mais je ne suis pas certain de cette date. Mon père  qui a participé aux grèves de 1936, proche du monde ouvrier et gaulliste confirmé, décide de s’intégrer au défilé. Il propose de nous y emmener. Le regroupement, avant défilé, s’effectue Boulevard de la Liberté au niveau du monument aux morts. Des organisateurs avec qui mon père discute, nous apercevant mon frère et moi, demandent si nous participons aussi au défilé. La réponse étant affirmative il est décidé que  les deux enfants se positionneront en tête du cortège à quelques mètres devant  pour être bien distingués. Nous avons eu droit à une belle photo sur le journal Ouest France. On en a parlé à l’école.
Le défilé du 1er mai : Pour autant que je m’en souvienne, nous sommes en 1947 mais je ne suis pas certain de cette date. Mon père  qui a participé aux grèves de 1936, proche du monde ouvrier et gaulliste confirmé, décide de s’intégrer au défilé. Il propose de nous y emmener. Le regroupement, avant défilé, s’effectue Boulevard de la Liberté au niveau du monument aux morts. Des organisateurs avec qui mon père discute, nous apercevant mon frère et moi, demandent si nous participons aussi au défilé. La réponse étant affirmative il est décidé que  les deux enfants se positionneront en tête du cortège à quelques mètres devant  pour être bien distingués. Nous avons eu droit à une belle photo sur le journal Ouest France. On en a parlé à l’école.
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