« Armistice à Rennes : 11 novembre 1918 » : différence entre les versions

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==''' Rennes en fête pour saluer l'armistice'''==
==''' Rennes en fête pour saluer l'armistice'''==


Tel était le titre de l'article de l'[[Ouest-Eclair]] du 12 novembre [[1918]] pour relater comment la nouvelle de l'armistice fut reçue à Rennes, non sans avoir rappelé qu'une telle unanimité ne s'était pas vue depuis le 1er août 1914, <ref> [[Août 1914, Rennes entre en guerre]]</ref>à l'aube d'une guerre qui allait entraîner séparations, sacrifices et deuils.
Tel était le titre de l'article de l'[[Ouest-Eclair]] du 12 novembre [[1918]] pour relater comment la nouvelle de l'armistice fut reçue à Rennes, non sans avoir rappelé qu'une telle unanimité ne s'était pas vue depuis le 1er août 1914<ref> [[Août 1914, Rennes entre en guerre]]</ref>, à l'aube d'une guerre qui allait entraîner séparations, sacrifices et deuils.


===La nouvelle est diffusée===
===La nouvelle est diffusée===


A 11 h 35, la préfecture avait été informée, par téléphone du ministère, de la signature de l'armistice maius des bruits circulaient déjà dans la foule qui s'assemblait[[place de la Mairie]]. A 11 h 45, c'es le maire [[Jean Janvier]] qui, d'un balcon de l' [[Hôtel de Ville]], annonce la nouvelle et une immense acclamation éclate : "Vive la France ! vivent les Alliés !". Il rend hommage à la population rennaise qui a manifesté, pendant ces quatre années, fermeté et  abnégation dans une union sacrée, sans distinction de partis et de classes. Il se réjouit de n'avoir plus à annoncer  aux familles les morts pour la France et espère une ère qui permettra les réalisations entrevues avant guerre.
A 11 h 35, la préfecture avait été informée, par téléphone du ministère, de la signature de l'armistice mais des bruits circulaient déjà dans la foule qui s'assemblait [[place de la Mairie]]. À 11 h 45, c'est le maire [[Jean Janvier]] qui, d'un balcon de l'[[Hôtel de Ville]], annonce la nouvelle et une immense acclamation éclate : "Vive la France ! vivent les Alliés !". Il rend hommage à la population rennaise qui a manifesté, pendant ces quatre années, fermeté et  abnégation dans une union sacrée, sans distinction de partis et de classes. Il se réjouit de n'avoir plus à annoncer  aux familles les morts pour la France et espère une ère qui permettra les réalisations entrevues avant guerre.


L'''Ouest-Eclair'' qui avait affiché la nouvelle [[rue du Pré Botté]], envoie des automobiles munies de grandes pancartes annonçant la nouvelle et, sans plus attendre, les Rennais qui ont des drapeaux, sans songer à déjeuner, s'empressent de pavoiser tandis que les autres dévalisent les magasins pour ce faire et bientôt "de toutes les fenêtres claquent joyeusement les couleurs alliées."
L'''Ouest-Eclair'' qui avait affiché la nouvelle [[rue du Pré Botté]], envoie des automobiles munies de grandes pancartes annonçant la nouvelle et, sans plus attendre, les Rennais qui ont des drapeaux, sans songer à déjeuner, s'empressent de pavoiser tandis que les autres dévalisent les magasins pour ce faire et bientôt "de toutes les fenêtres claquent joyeusement les couleurs alliées."
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===Cloches, sirènes et coups de canon===
===Cloches, sirènes et coups de canon===


12 h 15, les églises carillonnent; 13 heures, la sirène de l'arsenal hulule pendant une demi-heure alors qu'à la gare les locomotives américaines, "dont on connaît le sifflement strident" répondent. Dans la rue se forment des cortèges couverts de drapeaux et clament l''a Marseillaise'' tandis que les ouvriers et ouvrières de l'arsenal remontent vers le centre de la ville. A 14 heures plusieurs cortèges d'Américains, d'Italiens, d'étudiants français et serbes, de soldats blessés se rencontrent place de l'[[Hôtel de Ville]] et les hymnes nationaux retentissent dans la foule qui, de plus en plus dense, bloque les tramways. Après une nouvelle allocution du maire, les cortèges s'en vont de par la ville et montent à la préfecture. A 15 heures 101 coups de canon sont tirés du [[Champ de Mars]] et un artificier fait retentir du beffroi de l'hôtel de ville 21 détonations "formidables" qu'il renouvelle à 18 et 21 heures.
12 h 15, les églises carillonnent; 13 heures, la sirène de l'arsenal hulule pendant une demi-heure alors qu'à la gare les locomotives américaines, "dont on connaît le sifflement strident" répondent. Dans la rue se forment des cortèges couverts de drapeaux et clament la''Marseillaise'' tandis que les ouvriers et ouvrières de l'arsenal remontent vers le centre de la ville. À 14 heures plusieurs cortèges d'Américains, d'Italiens, d'étudiants français et serbes, de soldats blessés se rencontrent place de l'[[Hôtel de Ville]] et les hymnes nationaux retentissent dans la foule qui, de plus en plus dense, bloque les tramways. Après une nouvelle allocution du maire, les cortèges s'en vont de par la ville et montent à la préfecture. À 15 heures 101 coups de canon sont tirés du [[Champ de Mars]] et un artificier fait retentir du beffroi de l'hôtel de ville 21 détonations "formidables" qu'il renouvelle à 18 et 21 heures.


A 16 heures le cardinal Dubourg apparaît à une des fenêtres de l'archevêché encadrées de drapeaux pour saluer les valeureux soldats alliés et rendre hommage aux morts.
A 16 heures le cardinal Dubourg apparaît à une des fenêtres de l'archevêché encadrées de drapeaux pour saluer les valeureux soldats alliés et rendre hommage aux morts.
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