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Quelques affaires jugées par la Cour d'assises de [[Rennes]] donnent des aperçus de la vie de certains en particulier en fin de [[1820]]<ref>Liasse 2U 498 des Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. Les verdicts seraient à chercher dans le volume des arrêts de la cour.</ref>.
Quelques affaires jugées par la Cour d'assises de [[Rennes]] donnent des aperçus de la vie à Rennes pour certains, en particulier à la fin de [[1820]]<ref>Liasse 2U 498 des Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. Les verdicts seraient à chercher dans le volume des arrêts de la cour.</ref>.


==Jeanne Nicole Leguen, [[rue de Coëtquen]]==
==Jeanne Nicole Leguen, [[rue de Coëtquen]]==
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Elle a repondu : je me nomme Jeanne Nicole Leguen, âgée de 26 ans, lingère [fille publique], née à Rennes, sans azile fixe, epouse de Pierre Mondon (?), soldat à la Légion du Calvados.
Elle a repondu : je me nomme Jeanne Nicole Leguen, âgée de 26 ans, lingère [fille publique], née à Rennes, sans azile fixe, epouse de Pierre Mondon (?), soldat à la Légion du Calvados.


D : hier jeudi [vers 16 heures], passant dans la [[rue de Coëtquen|rue Coëtquen]] près de la boutique de M. Fayolle marchand épicier, ne criâtes-vous pas haute voix 'Vive l'empereur !'.
D : hier jeudi [vers 16 heures], passant dans la [[rue de Coëtquen]] près de la boutique de M. Fayolle marchand épicier, ne criâtes-vous pas haute voix 'Vive l'empereur !'.


R : ''oui, c'était le deuxième jour que je n'avais pas mangé ; aujourd'hui c'est le troisième.''
R : ''oui, c'était le deuxième jour que je n'avais pas mangé ; aujourd'hui c'est le troisième.''
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La même liasse comporte un dossier sur une affaire de cris analogues à [[Cleunay]] par un homme ivre ; ainsi que deux dossiers bien plus proches de celui de Jeanne Leguen.
La même liasse comporte un dossier sur une affaire de cris analogues à [[Cleunay]] par un homme ivre ; ainsi que deux dossiers bien plus proches de celui de Jeanne Leguen.


Françoise Galbois, 28 ans, née à [[La-Chapelle-Thouarault]], journalière, demeurant [[rue de la Parcheminerie]], marchande de gâteaux, est aussi conduite au « violon de la Tour de bat » le 23 octobre 1820, complètement ivre, après avoir tenu des propos injurieux envers les Bourbons au bureau de police de Rennes » dont un sergent de ville, Joseph Marie Cherel, voulait la faire sortir. Selon un document, elle réponde : « je déclarai que j'emmerdais le Roi, et je ne suis pas fachée d'aller en prison, parce qu'au moins j'aurai du pain et je ne puis pas me trouver plus mal que je ne suis. »
Françoise Galbois, 28 ans, née à [[La Chapelle-Thouarault]], journalière (ou marchande de gâteaux), demeurant [[rue de la Parcheminerie]], est aussi conduite au « violon de la Tour de bat » le 23 octobre 1820, complètement ivre, après avoir tenu des propos injurieux envers les Bourbons au bureau de police de Rennes » dont un sergent de ville, Joseph Marie Cherel, voulait la faire sortir. Selon un document, elle répond : « Je déclarai que j'emmerdais le Roi, et je ne suis pas fachée d'aller en prison, parce qu'au moins j'aurai du pain et je ne puis pas me trouver plus mal que je ne suis. »


Le 15 novembre 1820 à 17 heures, Renée Renault, 20 ans, native de Rennes, fileuse de laine, entre dans le bureau de police, donne un coup de poing dans une vitre et crie « Vive l'empereur ! », se laissant arrêter et conduire au violon. Elle ne donne aucune raison à son comportement et reconnait avoir été condamnée à six mois de prison il y a près de deux ans pour le même motif. L'arrêt de la chambre d'accusation lui est signifié dans les mêmes conditions que celles de Jeanne Leguen le 8 janvier 1821.
Le 15 novembre 1820 à 17 heures, Renée Renault, 20 ans, native de Rennes, fileuse de laine, entre dans le bureau de police, donne un coup de poing dans une vitre et crie « Vive l'empereur ! », se laissant arrêter et conduire au violon. Elle ne donne aucune raison à son comportement et reconnait avoir été condamnée à six mois de prison il y a près de deux ans pour le même motif. L'arrêt de la chambre d'accusation lui est signifié dans les mêmes conditions que celles de Jeanne Leguen le 8 janvier 1821.
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