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En septembre/octobre 1945, la décision est prise, la famille s'en retourne ''"din l'chnord"''. Mon père, lui, souhaiterait bien rester et faire de la Bretagne son pays d'adoption, tandis que ma mère n’est pas de cet avis, ainsi mon père justifie ce refus en rappelant que ma mère ''« dès qu'elle ne voit plus le clocher de son village, elle est perdue »''... et son village est {{w|Wasquehal}}. | En septembre/octobre 1945, la décision est prise, la famille s'en retourne ''"din l'chnord"''. Mon père, lui, souhaiterait bien rester et faire de la Bretagne son pays d'adoption, tandis que ma mère n’est pas de cet avis, ainsi mon père justifie ce refus en rappelant que ma mère ''« dès qu'elle ne voit plus le clocher de son village, elle est perdue »''... et son village est {{w|Wasquehal}}. | ||
C'est encore monsieur Letort qui accompagne en voiture, famille et bagages légers à la gare de Rennes. Des caisses ainsi qu’une grosse malle confectionnée par un voisin sont déjà rendues depuis quelques jours | C'est encore monsieur Letort qui accompagne en voiture, famille et bagages légers à la gare de Rennes. Des caisses ainsi qu’une grosse malle confectionnée par un voisin sont déjà rendues depuis quelques jours et voyageront par la petite vitesse. | ||
Sur le chemin de la gare nous effectuons une halte dans un café du Mail, à Rennes, pour téléphoner à Vezin afin d’informer que tout allait bien. Je fais de gros bisous téléphoniques à Madame Letort et à la bonne, des personnes que j'aime beaucoup. Malgré tout, pour moi, les adieux se déroulent sans état d'âme. C’est une autre aventure qui s’annonce. Je ne suis pas du tout conscient que je tourne la dernière page'' de la grande, petite histoire de ma prime jeunesse.'' Je referme, sans me rendre compte, le couvercle sur la boîte dans laquelle demeureront rangés à jamais les instants les plus merveilleux et heureux de mon existence. | Sur le chemin de la gare nous effectuons une halte dans un café du Mail, à Rennes, pour téléphoner à Vezin afin d’informer que tout allait bien. Je fais de gros bisous téléphoniques à Madame Letort et à la bonne, des personnes que j'aime beaucoup. Malgré tout, pour moi, les adieux se déroulent sans état d'âme. C’est une autre aventure qui s’annonce. Je ne suis pas du tout conscient que je tourne la dernière page'' de la grande, petite histoire de ma prime jeunesse.'' Je referme, sans me rendre compte, le couvercle sur la boîte dans laquelle demeureront rangés à jamais les instants les plus merveilleux et heureux de mon existence. | ||
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