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« Chronique vezinoise sous l'occupation/Libération n°14 » : différence entre les versions

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Je suis ravi et nous voilà partis. Nous roulons seuls,  les autres sont déjà bien loin devant et probablement déjà rendus. Au sortir du bourg, arrivé au croisement de la route qui mène à ''la Glestière'', je commence à être inquiet. Je quitte mon territoire et fonce vers l'inconnu. Quelques dizaines de mètres plus loin je panique, je me mets soudain à pleurer très fort. ''"Je veux voir ma maman".'' L’adolescent, très gentil et compréhensif  fait demi-tour et me ramène au Bourg. Il repart ensuite courageusement vers L'Hermitage.  
Je suis ravi et nous voilà partis. Nous roulons seuls,  les autres sont déjà bien loin devant et probablement déjà rendus. Au sortir du bourg, arrivé au croisement de la route qui mène à ''la Glestière'', je commence à être inquiet. Je quitte mon territoire et fonce vers l'inconnu. Quelques dizaines de mètres plus loin je panique, je me mets soudain à pleurer très fort. ''"Je veux voir ma maman".'' L’adolescent, très gentil et compréhensif  fait demi-tour et me ramène au Bourg. Il repart ensuite courageusement vers L'Hermitage.  


A mon retour, le centre de Vezin est désert, tous partis ! Je me rends chez Letort sans passer par la case maman. Madame Letort est présente et semble seule avec une petite fille qu’elle tient par la main, Charlotte ou Gabrielle, je ne m'en souviens plus.  Nous sommes tous les trois, sur le pas de la porte du café quand apparaît soudain, sur notre gauche, venant du haut du bourg, roulant au pas, un scout-car rempli de soldats américains. De loin nous ne les avons pas vus arriver, car la maison des Bouget, la couturière, nous cache la perspective. Madame Letort a un excellent réflexe,  elle se précipite vers une rosier qui pousse le long d’un mur, cueille deux roses et nous en donne une à chacun de nous deux. Le scout-car stoppe devant nous. Nous tendons nos fleurs aux tout premiers Américains que nous ayons jamais vus. J’ai en mémoire les éclatants sourires des soldats, leurs regards dirigés vers nous, pleins de douceur et de gentillesse. Les premiers bonbons made in USA, nous sont distribués, tout un rouleau de bonbons pour moi tout seul. Bizarre ! me dis-je, le conditionnement de ces bonbons ! habituellement les bonbons se présentent en pochon, première surprise. Bon on fera avec !
A mon retour, le centre de Vezin est désert, tous sont partis ! Je me rends chez Letort sans passer par la case maman. Madame Letort est présente et semble seule avec une petite fille qu’elle tient par la main, Charlotte ou Gabrielle, je ne m'en souviens plus.  Nous sommes tous les trois, sur le pas de la porte du café quand apparaît soudain, sur notre gauche, venant du haut du bourg, roulant au pas, un scout-car rempli de soldats américains. De loin nous ne les avons pas vus arriver, car la maison des Bouget, la couturière, nous cache la perspective. Madame Letort a un excellent réflexe,  elle se précipite vers une rosier qui pousse le long d’un mur, cueille deux roses et nous en donne une à chacun de nous deux. Le scout-car stoppe devant nous. Nous tendons nos fleurs aux tout premiers Américains que nous ayons jamais vus. J’ai en mémoire les éclatants sourires des soldats, leurs regards dirigés vers nous, pleins de douceur et de gentillesse. Les premiers bonbons made in USA, nous sont distribués, tout un rouleau de bonbons pour moi tout seul. Bizarre ! me dis-je, le conditionnement de ces bonbons ! habituellement les bonbons se présentent en pochon, première surprise. Bon on fera avec !


Notons que nous sommes seulement trois, devant la Mairie-école à accueillir nos Libérateurs. Il n’y a aucune autre personne. Le comité d’accueil des libérateurs,  c’est donc nous !!!
Notons que nous sommes seulement trois, devant la Mairie-école à accueillir nos Libérateurs. Il n’y a aucune autre personne. Le comité d’accueil des libérateurs,  c’est donc nous !!!
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