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Une douzaine d’exécutions auront lieu, telle celle d’un collaborateur, par une peloton de gendarmes, photographiée à Rennes par un reporter, Himes, du service d’information des Etats-Unis ( U.S.I.S), le 21 novembre 1944, neuf jours avant la mise en place de la Cour de  justice à Rennes. Le lendemain Edouard Germonprez, condamné à mort pour trahison, informateur du SD, est exécuté.
Une douzaine d’exécutions auront lieu, telle celle d’un collaborateur, par une peloton de gendarmes, photographiée à Rennes par un reporter, Himes, du service d’information des Etats-Unis ( U.S.I.S), le 21 novembre 1944, neuf jours avant la mise en place de la Cour de  justice à Rennes. Le lendemain Edouard Germonprez, condamné à mort pour trahison, informateur du SD, est exécuté.


L’''Ouest-France'' de ce  même 21 novembre donne la liste des  20 jurés  de la section  d'Ille-et-Vilaine de la Cour de justice de  Rennes, choisis par un magistrat et deux délégués du Comité départemental de Libération, appelés à siéger pendant le mois de décembre à la Cour de justice, 13 sont rennais, dont une femme, comme pour les 20 jurés de la  chambre civique, et la date de la première  audience de la Cour de justice est fixée au vendredi Ier décembre, salle de la Cour d’assises avec un magistrat qui préside et 4 jurés tirés au sort.
L’''Ouest-France'' de ce  même 21 novembre donne la liste des  20 jurés  de la section  d'Ille-et-Vilaine de la Cour de justice de  Rennes, choisis par un magistrat et deux délégués du Comité départemental de Libération, appelés à siéger pendant le mois de décembre à la Cour de justice, 13 sont rennais, dont une femme, comme pour les 20 jurés de la  chambre civique, et la date de la première  audience de la Cour de justice est fixée au vendredi Ier décembre, salle de la Cour d’assises avec un magistrat qui préside et 4 jurés tirés au sort. Il s’avérera que la ville de Rennes totalisa 52% des  1520 personnes domiciliées dans le département qui furent traduites devant la Cour de justice ou la chambre civique.<ref>Les Bretons au lendemain de l'Occupation, Imaginaire et comportement d'une sortie de guerre 1944-1945, par Luc Capdevila; PUR -1999</ref>


Au total, sur 86 condamnations à mort prononcées par la cour de justice de Rennes, 19 ont été exécutées, sanctionnant parfois dans les premiers temps des hommes dont les chefs s'étaient mis à l’abri. En fait, sur les 19 condamnés à mort par la section départementale d'Ille-et-Vilaine de la Cour de justice de Rennes et effectivement exécutés, 7 étaient membres du GAJS (groupe d'action pour la justice sociale) spécialistes de la lutte antimaquis, et 2 des miliciens de la Selbstschutspolizei arrivés à Rennes en mai 1944. Seront ainsi exécutés des collaborateurs,  des membres du groupe d’action du PPF,  Guy Vissault de Coëtlogon, le  24 avril 1945, assistant armé du SD allemand, Claude Garavel (P.P.F.), le milicien Roger Le Neuf, bourreaux de maquisards de Broualan, le  sinistre milicien Emile Schwaller, Léon Jasson de la Bezen Perrot en juillet 1946. <ref> [[La Bezen Perrot quitte Rennes]]<<<<</ref>  
Au total, sur 86 condamnations à mort prononcées par la cour de justice de Rennes, 19 ont été exécutées, sanctionnant parfois dans les premiers temps des hommes dont les chefs s'étaient mis à l’abri. En fait, sur les 19 condamnés à mort par la section départementale d'Ille-et-Vilaine de la Cour de justice de Rennes et effectivement exécutés, 7 étaient membres du GAJS (groupe d'action pour la justice sociale) spécialistes de la lutte antimaquis, et 2 des miliciens de la Selbstschutspolizei arrivés à Rennes en mai 1944. Seront ainsi exécutés des collaborateurs,  des membres du groupe d’action du PPF,  Guy Vissault de Coëtlogon, le  24 avril 1945, assistant armé du SD allemand, Claude Garavel (P.P.F.), le milicien Roger Le Neuf, bourreaux de maquisards de Broualan, le  sinistre milicien Emile Schwaller, Léon Jasson de la Bezen Perrot en juillet 1946. <ref> [[La Bezen Perrot quitte Rennes]]</ref>  


Le dernier numéro de l'Ouest-Eclair avait paru le Ier août, trois jours avant la [[libération de Rennes ]] par les Américains. Son directeur Pierre Artur et son rédacteur en chef Henry Jan furent arrêtés le 28 septembre 1944. Henry Jan bénéficia d'un non-lieu. Pierre Artur, Jean des Cognets, directeur politique, et André Cochinal, auteur de nombreux articles collaborationnistes sous le pseudonyme de Jacques Favières, furent jugés par la Cour de justice de Rennes, sous le chef d'inculpation de participation à « une entreprise de nature à favoriser les menées de l'ennemi et de sa propagande contre la France et ses alliés ». Pierre Artur fut acquitté du chef d'inculpation d'atteinte à la sûreté de l'État, mais  condamné pour le reste à dix ans d'indignité nationale. Jean des Cognets et André Cochinal furent condamnés à deux ans de prison et à l'indignité nationale à vie.
Le dernier numéro de l'Ouest-Eclair avait paru le Ier août, trois jours avant la [[libération de Rennes ]] par les Américains. Son directeur Pierre Artur et son rédacteur en chef Henry Jan furent arrêtés le 28 septembre 1944. Henry Jan bénéficia d'un non-lieu. Pierre Artur, Jean des Cognets, directeur politique, et André Cochinal, auteur de nombreux articles collaborationnistes sous le pseudonyme de Jacques Favières, furent jugés par la Cour de justice de Rennes, sous le chef d'inculpation de participation à « une entreprise de nature à favoriser les menées de l'ennemi et de sa propagande contre la France et ses alliés ». Pierre Artur fut acquitté du chef d'inculpation d'atteinte à la sûreté de l'État, mais  condamné pour le reste à dix ans d'indignité nationale. Jean des Cognets et André Cochinal furent condamnés à deux ans de prison et à l'indignité nationale à vie.
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