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L’''Ouest-France'' de ce même 21 novembre donne la liste des 20 jurés de la section d'Ille-et-Vilaine de la Cour de justice de Rennes, choisis par un magistrat et deux délégués du Comité départemental de Libération, appelés à siéger pendant le mois de décembre à la Cour de justice, 13 sont rennais, dont une femme, comme pour les 20 jurés de la chambre civique, et la date de la première audience de la Cour de justice est fixée au vendredi Ier décembre, salle de la Cour d’assises avec un magistrat qui préside et 4 jurés tirés au sort. | L’''Ouest-France'' de ce même 21 novembre donne la liste des 20 jurés de la section d'Ille-et-Vilaine de la Cour de justice de Rennes, choisis par un magistrat et deux délégués du Comité départemental de Libération, appelés à siéger pendant le mois de décembre à la Cour de justice, 13 sont rennais, dont une femme, comme pour les 20 jurés de la chambre civique, et la date de la première audience de la Cour de justice est fixée au vendredi Ier décembre, salle de la Cour d’assises avec un magistrat qui préside et 4 jurés tirés au sort. | ||
Au total, sur 86 condamnations à mort prononcées par la cour de justice de Rennes, 19 ont été exécutées, sanctionnant parfois dans les premiers temps des hommes dont les chefs s'étaient mis à l’abri. En fait, sur les 19 condamnés à mort par la section départementale d'Ille-et-Vilaine de la Cour de justice de Rennes et effectivement exécutés, 7 étaient membres du GAJS (groupe d'action pour la justice sociale) spécialistes de la lutte antimaquis, et 2 des miliciens de la Selbstschutspolizei arrivés à Rennes en mai 1944. Seront ainsi exécutés des collaborateurs, des membres du groupe d’action du PPF, Guy Vissault de Coëtlogon, le 24 avril 1945, assistant armé du SD allemand, Claude Garavel (P.P.F.), le milicien Roger Le Neuf, bourreaux de maquisards de Broualan, le sinistre milicien Emile Schwaller, en juillet 1946. | Au total, sur 86 condamnations à mort prononcées par la cour de justice de Rennes, 19 ont été exécutées, sanctionnant parfois dans les premiers temps des hommes dont les chefs s'étaient mis à l’abri. En fait, sur les 19 condamnés à mort par la section départementale d'Ille-et-Vilaine de la Cour de justice de Rennes et effectivement exécutés, 7 étaient membres du GAJS (groupe d'action pour la justice sociale) spécialistes de la lutte antimaquis, et 2 des miliciens de la Selbstschutspolizei arrivés à Rennes en mai 1944. Seront ainsi exécutés des collaborateurs, des membres du groupe d’action du PPF, Guy Vissault de Coëtlogon, le 24 avril 1945, assistant armé du SD allemand, Claude Garavel (P.P.F.), le milicien Roger Le Neuf, bourreaux de maquisards de Broualan, le sinistre milicien Emile Schwaller, Léon Jasson de la Bezen Perrot en juillet 1946. <ref> [[La Bezen Perrot quitte Rennes]]<<<<</ref> | ||
Le dernier numéro de l'Ouest-Eclair avait paru le Ier août, trois jours avant la [[libération de Rennes ]] par les Américains. Son directeur Pierre Artur et son rédacteur en chef Henry Jan furent arrêtés le 28 septembre 1944. Henry Jan bénéficia d'un non-lieu. Pierre Artur, Jean des Cognets, directeur politique, et André Cochinal, auteur de nombreux articles collaborationnistes sous le pseudonyme de Jacques Favières, furent jugés par la Cour de justice de Rennes, sous le chef d'inculpation de participation à « une entreprise de nature à favoriser les menées de l'ennemi et de sa propagande contre la France et ses alliés ». Pierre Artur fut acquitté du chef d'inculpation d'atteinte à la sûreté de l'État, mais condamné pour le reste à dix ans d'indignité nationale. Jean des Cognets et André Cochinal furent condamnés à deux ans de prison et à l'indignité nationale à vie. | Le dernier numéro de l'Ouest-Eclair avait paru le Ier août, trois jours avant la [[libération de Rennes ]] par les Américains. Son directeur Pierre Artur et son rédacteur en chef Henry Jan furent arrêtés le 28 septembre 1944. Henry Jan bénéficia d'un non-lieu. Pierre Artur, Jean des Cognets, directeur politique, et André Cochinal, auteur de nombreux articles collaborationnistes sous le pseudonyme de Jacques Favières, furent jugés par la Cour de justice de Rennes, sous le chef d'inculpation de participation à « une entreprise de nature à favoriser les menées de l'ennemi et de sa propagande contre la France et ses alliés ». Pierre Artur fut acquitté du chef d'inculpation d'atteinte à la sûreté de l'État, mais condamné pour le reste à dix ans d'indignité nationale. Jean des Cognets et André Cochinal furent condamnés à deux ans de prison et à l'indignité nationale à vie. | ||
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Quant aux anciens occupants, les prévenus sont jugés par un tribunal militaire, tels ces six soldats allemands présentés aux actualités cinématographiques du 20 juillet 1945, jugés à Rennes et dont cinq sont condamnés à mort pour assassinats de paysans non armés. | Quant aux anciens occupants, les prévenus sont jugés par un tribunal militaire, tels ces six soldats allemands présentés aux actualités cinématographiques du 20 juillet 1945, jugés à Rennes et dont cinq sont condamnés à mort pour assassinats de paysans non armés. | ||
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