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En 1917, elle est avec Colette Reynaud la fondatrice et l’animatrice du journal ''La Voix des femmes'', auquel collaborent de grandes figures du féminisme, comme Nelly Roussel et Hélène Brion. Elle est une pacifiste militante pendant la première guerre mondiale. En 1921, après le congrès de Tours, Louise Bodin adhère au Parti communiste et 1921, après le congrès de Tours, et abandonne ''La Voix des femmes'' pour fonder Le ''Journal des femmes communistes''. Elle publia plus de 500 articles dans le ''Populaire'', l'''Humanité'', ''l'Ouvrière, La Pensée bretonne''. Dès 1921, elle est secrétaire de la Fédération communiste d'Ille-et-Vilaine : c'est "la bolchevique aux bijoux" pour des bourgeois rennais qui la croisent le soir revenant de [[la Halle aux Toiles]] avec un groupe d'ouvriers qui la raccompagnent jusqu'à la [[rue La Fayette]], elle, cultivée, issue d'un milieu bourgeois, épouse d'un professeur à l'école de Médecine de Rennes, mère de trois enfants ! Elle dira d'une voix caustique ou amusée la vie des mères et des femmes dans le Rennes d'avant 1914, où on lave le linge dans la [[Vilaine]], mais aura surtout une voix émouvante pour décrire la détresse des mères et des épouses pendant la guerre. Elle adhère à la 3 e Internationale en novembre 1920 et pour elle, il s'agissait moins d'adhérer au parti communiste que de professer une foi. Elle prend la parole dans de nombreux meetings en Ille-et-Vilaine, utilisant ses talents d'oratrice. Elle aura été successivement féministe, pacifiste, socialiste, communiste, voire trotskiste. | En 1917, elle est avec Colette Reynaud la fondatrice et l’animatrice du journal ''La Voix des femmes'', auquel collaborent de grandes figures du féminisme, comme Nelly Roussel et Hélène Brion. Elle est une pacifiste militante pendant la première guerre mondiale. En 1921, après le congrès de Tours, Louise Bodin adhère au Parti communiste et 1921, après le congrès de Tours, et abandonne ''La Voix des femmes'' pour fonder Le ''Journal des femmes communistes''. Elle publia plus de 500 articles dans le ''Populaire'', l'''Humanité'', ''l'Ouvrière, La Pensée bretonne''. Dès 1921, elle est secrétaire de la Fédération communiste d'Ille-et-Vilaine : c'est "la bolchevique aux bijoux" pour des bourgeois rennais qui la croisent le soir revenant de [[la Halle aux Toiles]] avec un groupe d'ouvriers qui la raccompagnent jusqu'à la [[rue La Fayette]], elle, cultivée, issue d'un milieu bourgeois, épouse d'un professeur à l'école de Médecine de Rennes, mère de trois enfants ! Elle dira d'une voix caustique ou amusée la vie des mères et des femmes dans le Rennes d'avant 1914, où on lave le linge dans la [[Vilaine]], mais aura surtout une voix émouvante pour décrire la détresse des mères et des épouses pendant la guerre. Elle adhère à la 3 e Internationale en novembre 1920 et pour elle, il s'agissait moins d'adhérer au parti communiste que de professer une foi. Elle prend la parole dans de nombreux meetings en Ille-et-Vilaine, utilisant ses talents d'oratrice. Elle aura été successivement féministe, pacifiste, socialiste, communiste, voire trotskiste. | ||
Malade, elle aime se reposer au Teilleau, leur propriété au milieu des champs et des fermes, en bordure de la route d'Antrain( actuellement juste avant la rocade nord). Elle donne sa démission à l'issue du second congrès du Parti communiste français, désapprouvant la victoire du centre contre sa gauche. Malade depuis longtemps, elle décède le 3 février 1929. [[L'Ouest-Éclair]] ne lui consacrera pas une ligne, hormis le faire-part de décès et d'obsèques en l'église N.-D. de Bonne-Nouvelle, mais ''les Nouvelles Rennaises'' la salueront.<ref> ''La bolchevique aux bijoux, Louise Bodin'', par [[Colette Cosnier]], éd. Pierre Horay-1988.</ref> | Malade, elle aime se reposer au Teilleau, leur propriété au milieu des champs et des fermes, en bordure de la route d'Antrain( actuellement juste avant la rocade nord). Elle donne sa démission à l'issue du second congrès du Parti communiste français, désapprouvant la victoire du centre contre sa gauche. Malade depuis longtemps, elle décède le 3 février 1929. [[L'Ouest-Éclair]] ne lui consacrera pas une ligne, hormis le faire-part de décès et d'obsèques en l'église N.-D. de Bonne-Nouvelle à 14 h00, mais ''les Nouvelles Rennaises'' la salueront.<ref> ''La bolchevique aux bijoux, Louise Bodin'', par [[Colette Cosnier]], éd. Pierre Horay-1988.</ref> | ||
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