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La '''rue Charles Bougot''' se situe dans le quartier Villeneuve, entre la '''rue Lobineau''' et la '''rue de Nantes'''. | |||
Anciennement dénommée rue du Foyer Rennais, la rue pris le nom de Charles Bougot par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 24 Juillet 1949. | |||
== Charles Bougot<ref>Habitation Bon Marché</ref><ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> == | |||
Charles, Marie Bougot est un Militant Ouvrier, Président Fondateur de l’Office Public H.B.M., né le 23 janvier 1872, à Guichen, fils d’un petit entrepreneur. | |||
Après avoir suivi ses études à Guichen, il entre à l’Ecole Pratique d’Industrie de Rennes, puis commence à travailler dans diverses villes de France, non sans mettre sa carrière en sommeil pour effectuer son service militaire dans le Génie à Versailles. | |||
Après avoir | |||
Il travaille un moment à | Il travaille un moment à l’[[Arsenal]] de Rennes où déjà, il apparaît comme un ardent militant du mouvement ouvrier. Avec son frère et d’autres compères comme [[Ernest Chereau]], [[Jean-Baptiste Legué]] et [[Honoré Commeurec]], ils s’efforcent d’éveiller la conscience ouvrière et l’aident à s’organiser. Les premiers groupements syndicaux, coopératifs et socialistes de la région vont naître et se développer. | ||
En 1893, au cours d’un séjour à Paris, il fait campagne pour Aristide Briand qui se présente aux législatives et qui vient de fonder avec Jean Jaurès le Parti Socialiste. Il le retrouve un an plus tard à Nantes lors du Congrès de la Fédération Nationale des syndicats et le fait venir à Rennes pour une réunion de propagande. | En 1893, au cours d’un séjour à Paris, il fait campagne pour Aristide Briand qui se présente aux législatives et qui vient de fonder avec Jean Jaurès le Parti Socialiste. Il le retrouve un an plus tard à Nantes lors du Congrès de la Fédération Nationale des syndicats et le fait venir à Rennes pour une réunion de propagande. | ||
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En 1898, Charles Bougot est l’un des fondateurs, à Rennes, de la première coopérative de consommation (alimentation). | En 1898, Charles Bougot est l’un des fondateurs, à Rennes, de la première coopérative de consommation (alimentation). | ||
En 1899, il participe à la création de la section rennaise de la Ligue des Droits de l’Homme, dont il devient le Vice-Président (1905). Cette même année, il fonde une coopérative ouvrière de menuiserie, installée rue Saint-Hélier, il | En 1899, il participe à la création de la section rennaise de la Ligue des Droits de l’Homme, dont il devient le Vice-Président (1905). Cette même année, il fonde une coopérative ouvrière de menuiserie, installée [[rue Saint-Hélier]], qu'il dirige jusqu’en 1905. | ||
En 1900, il participe en tant que chef de chantier aux travaux de l’Exposition Universelle à Paris. La même année, il est l’organisateur de l’Université populaire avec ses amis Victor Basch et Henri Sée comme lui défenseurs de Dreyfus. | En 1900, il participe en tant que chef de chantier aux travaux de l’Exposition Universelle à Paris. La même année, il est l’organisateur de l’Université populaire avec ses amis [[Victor Basch]] et [[Henri Sée]] comme lui défenseurs de Dreyfus. | ||
De 1904 à 1924, il est Président ouvrier du Conseil des Prud’hommes. | De 1904 à 1924, il est Président ouvrier du Conseil des Prud’hommes. | ||
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En 1906, Charles Bougot est trésorier de la bourse du travail lors du ‘’Lock-out’’ de 1906, où les patrons refusent de donner du travail aux ouvriers pour briser toutes revendications, et qui réduit au chômage 6 000 ouvriers de la chaussure à Fougères. Il organise alors l’exode des enfants des familles touchées dans des familles ouvrières rennaises. | En 1906, Charles Bougot est trésorier de la bourse du travail lors du ‘’Lock-out’’ de 1906, où les patrons refusent de donner du travail aux ouvriers pour briser toutes revendications, et qui réduit au chômage 6 000 ouvriers de la chaussure à Fougères. Il organise alors l’exode des enfants des familles touchées dans des familles ouvrières rennaises. | ||
Plusieurs fois candidat socialiste aux élections législatives, cantonales et municipales, il voit ses efforts récompensés en 1908, avec l’élection de la gauche à la municipalité rennaise au coté de Jean Janvier et de Georges Dottin. | Plusieurs fois candidat socialiste aux élections législatives, cantonales et municipales, il voit ses efforts récompensés en 1908, avec l’élection de la gauche à la municipalité rennaise au coté de [[Jean Janvier]] et de [[Georges Dottin]]. | ||
La guerre 1914-1918 interrompt sa carrière et ses activités. Début 1915, il est mobilisé comme Sergent | La guerre 1914-1918 interrompt sa carrière et ses activités. Début 1915, il est mobilisé comme Sergent. Malgré son âge, il est envoyé en première ligne parce qu’inscrit au carnet B comme ‘’révolutionnaire dangereux’’. Fin 1915, il est grièvement blessé dans l’Argonne (Massif boisé entre la Marne et la Meuse). Il reçoit la Croix de Guerre ; à la Libération, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur. | ||
En 1919, de retour à Rennes, il reprend sa place au conseil municipal au coté de [[Jean Janvier]] avec qui il fonde un Office Municipal d’Habitation Bon Marché et édifie un ensemble d’immeuble appelé ‘’[[Le Foyer Rennais]]’’ dont une des deux rues porte son nom. La même année, il est candidat socialiste aux élections législatives, ainsi qu’en 1924. | |||
Après la mort de Jean Janvier en 1923, il est conseiller de la municipalité de M. Daniel. | Après la mort de Jean Janvier en 1923, il est conseiller de la municipalité de M. Daniel. |