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« 17 juin 1941 : manifestation rennaise » : différence entre les versions

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Le 18, le quotidien rend largement compte, avec deux photos, de la cérémonie officielle qui a rassemblé la veille, dans le cimetière de l'est, les nombreuses personnalités civiles et religieuses devant les 740 tombes des victimes de "l'explosion" de la plaine de Baud. Il ne comporte pas un mot sur la manifestation populaire  tenue dans le même temps devant le cimetière.
Le 18, le quotidien rend largement compte, avec deux photos, de la cérémonie officielle qui a rassemblé la veille, dans le cimetière de l'est, les nombreuses personnalités civiles et religieuses devant les 740 tombes des victimes de "l'explosion" de la plaine de Baud. Il ne comporte pas un mot sur la manifestation populaire  tenue dans le même temps devant le cimetière.


Mais sur la même feuille la préfecture communique, '''pour participation aux manifestations des 15 et 16 juin, des mesures d'internement administratif''' au camp de Chateaubriant infligées pour 3 semaines à Michel Ricaud et Louis Piron, étudiants et à Gaston Picard, agent d'administration, pour 15 jours à Pierre Le Damany, étudiant et pour une semaine à Théophile Le Jan, serrurier à la S.N.C.F.<ref> ''L'Ouest-Eclair'' du 18 juin 1941</ref> Le préfet se targua d'avoir obtenu des autorités allemandes que les manifestants arrêtés soient punis par l'autorité française d'une à trois semaines d'internement administratif alors que les Allemands envisageaient une année de détention.<ref> ''Les Manifestations de rues en France 1918-1968'', par Danielle Tartakowsky. Publications de la Sorbonne-1997</ref> Curieusement, on ne trouve pas trace par la suite de mesures d'internement concernant des manifestants du mardi 17 juin prises par le préfet ou par la Feldkommandantur qui s'est contentée des mesures prises le 17 pour les dix jours suivants.
Mais sur la même feuille la préfecture communique, '''pour participation aux manifestations des 15 et 16 juin, des mesures d'internement administratif''' au camp de Chateaubriant infligées pour 3 semaines à Michel Ricaud et Louis Piron, étudiants et à Gaston Picard, agent d'administration, pour 15 jours à Pierre Le Damany, étudiant et pour une semaine à Théophile Le Jan, serrurier à la S.N.C.F.<ref> ''L'Ouest-Eclair'' du 18 juin 1941</ref> Le préfet se targua d'avoir obtenu des autorités allemandes que les manifestants arrêtés soient punis par l'autorité française d'une à trois semaines d'internement administratif alors que les Allemands envisageaient une année de détentionCurieusement, on ne trouve pas trace par la suite de mesures d'internement concernant des manifestants du mardi 17 juin prises par le préfet ou par la Feldkommandantur qui s'est contentée des mesures prises le 17 pour les dix jours suivants. Le préfet écrit :" J'ai pu faire admettre à la Feldkommandantur que la population française n'était pas habituée aux mesures d'internement administratif pour des motifs d'ordre politique et qu'il y avait lieu de retenir la valeur d'exemple des premières sanctions prises dsns le département."<ref> ''Les Manifestations de rues en France 1918-1968'', par Danielle Tartakowsky. Publications de la Sorbonne-1997</ref> et ces mesures n'ont été publiées que le 18, après la manifestation de la veille et le préfet fait donc valoir leur valeur dissuasive ultérieure.


On peut penser que l'absence d'évocation de la manifestation populaire du 17 résultait d'une volonté d'en minimiser l'écho, voire d'en nier la réalité et telle est peut-être aussi la raison de l'absence de mesures  officielles de rétorsion.  
On peut penser que l'absence d'évocation de la manifestation populaire du 17 résultait d'une volonté d'en minimiser l'écho, voire d'en nier la réalité et telle est peut-être aussi la raison de l'absence de mesures  officielles de rétorsion.  
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