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===Une longue mise en place=== | ===Une longue mise en place=== | ||
Dans un épais brouillard, des Rennais arrivent déjà vers trois heures du matin pour tenter de voir le spectacle, mais la police municipale occupe déjà les lieux où arrivent des détachements du 41e R.I et du 10e R.A, ainsi que le commissaire central et le chef de la sûreté. A 4 heures des agents délogent des curieux installés sur le chantier voisin d'un industriel. Un quart d'heure plus tard arrive une lourde voiture à cheval conduit par un employé de la maison Métraille et par l'arrière sont déchargés, un à un, les bois de la sinistre machine et sous la surveillance du bourreau, M. Desfourneau, "sexagénaire robuste et simple, frileusement enveloppé dans un ample raglan gris, coiffé d'un feutre sombre sous lequel tranche la blancheur des cheveux". Les aides procèdent au montage à la lueur tamisée des lampadaires, utilisant, pour y voir de plus près, car c'est un travail des plus méticuleux, des lampes tempêtes à pétrole: nombreuses cales qu'on enfonce à coups de maillet, ("ce bruit sourd ! comme il résonne dans le silence de la nuit si calme!"), montants, le "mouton" et le couperet, masse de 32 kg, sont assemblés et montés à 4,50 m de hauteur. | Dans un épais brouillard, des Rennais arrivent déjà vers trois heures du matin pour tenter de voir le spectacle, mais la police municipale occupe déjà les lieux où arrivent des détachements du 41e R.I et du 10e R.A, ainsi que le commissaire central et le chef de la sûreté. Des barrages sont immédiatement constitués : à 100 mètres de chaque côté de la maison d'arrêt, [[boulevard Jacques Cartier]], et dans la [[rue Alain Bouchart]], à 100 mètres de lka porte de la prison. Seuls les titulaires de « laissez-passer » pourront franchir ces barrages pour accéder à une vingtaine de mètres environ du lieu même de l'exécution. | ||
A 4 heures des agents délogent des curieux installés sur le chantier voisin d'un industriel. Un quart d'heure plus tard arrive une lourde voiture à cheval conduit par un employé de la maison Métraille et par l'arrière sont déchargés, un à un, les bois de la sinistre machine et sous la surveillance du bourreau, M. Desfourneau, "sexagénaire robuste et simple, frileusement enveloppé dans un ample raglan gris, coiffé d'un feutre sombre sous lequel tranche la blancheur des cheveux". Les aides procèdent au montage à la lueur tamisée des lampadaires, utilisant, pour y voir de plus près, car c'est un travail des plus méticuleux, des lampes tempêtes à pétrole: nombreuses cales qu'on enfonce à coups de maillet, ("ce bruit sourd ! comme il résonne dans le silence de la nuit si calme!"), montants, le "mouton" et le couperet, masse de 32 kg, sont assemblés et montés à 4,50 m de hauteur. | |||
A partir de 5 h 15 arrivent les greffiers, les fonctionnaires, les magistrats, l'aumônier et l'avocat général Gillot, auquel revient la mission d'éveiller le condamner et de lui signifier que l'heure du châtiment a sonné. | A partir de 5 h 15 arrivent les greffiers, les fonctionnaires, les magistrats, l'aumônier et l'avocat général Gillot, auquel revient la mission d'éveiller le condamner et de lui signifier que l'heure du châtiment a sonné. |
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