Bannière liberation Rennes 2.jpg

A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.

« Rue Bara » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
118 octets ajoutés ,  19 novembre 2011
aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 11 : Ligne 11 :




Comme une trentaine de communes, la Ville de Rennes a donné ce nom en mémoire de '''Joseph Bara''', né à Palaiseau, jeune volontaire tué, à l'âge de 14 ans, qui aurait été frappé au front d'un coup de sabre dans la mêlée et mort en pressant la cocarde tricolore sur son coeur, lors de l'attaque de Jallais, à 15 km au nord de Cholet, par les Angevins royalistes, le 17 frimaire an II ( 7 décembre 1793). L'adolescent aurait demandé à l'automne 1792 à entrer dans la division de Bressuire, commandée par l'adjudant-général Desmarres et aurait été affecté comme tambour au 8e de hussards combattant en Vendée. Une autre version retient qu'emmené comme domestique par le général et revêtu de l'uniforme de hussard, il aurait refusé à des Vendéens de livrer les deux chevaux de son maître,<ref>''Nouveau Larousse Illustré '',vol 1-1900</ref>  c'est la version figurant au rapport du général. On ajouta qu'il aurait crié à l'un d'eux :"Va te faire foutre brigand !"  L'adjudant-général envoya son rapport au ministère de la Guerre sur la bravoure du garçon présenté comme un jeune tambour et demanda à la Convention d'aider sa famille très pauvre. Pour [[Jean-Clément Martin]], le général Desmarres cherchait, en mettant l'accent sur la mort de l'enfant, transformé en martyr républicain, à faire oublier la médiocrité de son commandement à Jallais, ce qui ne l'empêcha pas de monter à l'échafaud. Une thèse plus prosaïque retient que le garçon aurait été tué par des paysans angevins auxquels il tentait de dérober deux chevaux.
Comme une trentaine de communes, la Ville de Rennes a donné ce nom en mémoire de '''Joseph Bara''', né à Palaiseau, jeune volontaire tué, à l'âge de 14 ans, qui aurait été frappé au front d'un coup de sabre dans la mêlée et mort en pressant la cocarde tricolore sur son coeur, lors de l'attaque de Jallais, à 15 km au nord de Cholet, par les Angevins royalistes, le 17 frimaire an II ( 7 décembre 1793). L'adolescent aurait demandé à l'automne 1792 à entrer dans la division de Bressuire, commandée par l'adjudant-général Desmarres et aurait été affecté comme tambour au 8e de hussards combattant en Vendée. Une autre version retient qu'emmené comme domestique par le général et revêtu de l'uniforme de hussard, il aurait refusé à des Vendéens de livrer les deux chevaux de son maître,<ref>''Nouveau Larousse Illustré '',vol 1-1900</ref>  c'est la version figurant au rapport du général. On ajouta qu'il aurait crié à l'un d'eux :"Va te faire foutre, brigand !"  L'adjudant-général envoya son rapport au ministère de la Guerre sur la bravoure du garçon présenté comme un jeune tambour et demanda à la Convention d'aider sa famille très pauvre. Pour [[Jean-Clément Martin]], le général Desmarres cherchait, en mettant l'accent sur la mort de l'enfant, transformé en martyr républicain, à faire oublier la médiocrité de son commandement à Jallais, ce qui ne l'empêcha pas de monter à l'échafaud. Une thèse plus prosaïque retient que le garçon aurait été tué par des paysans angevins auxquels il tentait de dérober deux chevaux.


La mort de Bara, propre à aviver le patriotisme chez les jeunes, fut citée dans les recueils d'actions héroïques, à la suite de celle du jeune [[Joseph Agricol Viala]] mort pour la patrie quelques mois auparavant.
La mort de Bara, propre à aviver le patriotisme chez les jeunes, fut citée dans les recueils d'actions héroïques, à la suite de celle du jeune [[Joseph Agricol Viala]] mort pour la patrie quelques mois auparavant.
Ligne 21 : Ligne 21 :
La grande fête nationale organisée par David devant célébrer les figures de Bara et de Viala, prévue au 10 Thermidor, fut annulée avec la chute de Robespierre le 9. Le transfert au Panthéon n'eut pas lieu, mais la mort de Bara est le thème de chansons,  poèmes, et même de pièces de théâtre. Les estampes propagent aussi la légende du jeune tambour; elle est immortalisée en peinture par David et dans le Chant du départ par [[Chénier]]. [[David d'Angers]] réalisa une statue de Joseph Bara pour l'exposition de 1839. Un tableau de [[Jean-Joseph Weerts]], peint en 1883, est conservé au Musée d'Orsay.
La grande fête nationale organisée par David devant célébrer les figures de Bara et de Viala, prévue au 10 Thermidor, fut annulée avec la chute de Robespierre le 9. Le transfert au Panthéon n'eut pas lieu, mais la mort de Bara est le thème de chansons,  poèmes, et même de pièces de théâtre. Les estampes propagent aussi la légende du jeune tambour; elle est immortalisée en peinture par David et dans le Chant du départ par [[Chénier]]. [[David d'Angers]] réalisa une statue de Joseph Bara pour l'exposition de 1839. Un tableau de [[Jean-Joseph Weerts]], peint en 1883, est conservé au Musée d'Orsay.


Des générations d'élèves, sous la Troisième République, liront dans leur manuel scolaire la légende qui veut que Bara, pressé par des Chouans de crier « Vive le Roi ! » , cria « Vive la République ! » et tomba sous les balles royalistes. Le petit tambour mythique ne disparut des livres scolaires que dans les années soixante-dix du siècle dernier.
Des générations d'élèves, sous la Troisième République, liront dans leur manuel scolaire la légende qui veut que Bara, pressé par des Chouans de crier « Vive le Roi ! » , cria « Vive la République ! » et tomba sous les balles royalistes. Le petit tambour mythique subsista même dans le Larousse, tel celui de l'édition de 1922 (vol.1), en contradiction avec celui de 1900 et il ne disparut des livres scolaires que dans les années soixante-dix du siècle dernier.  


====références====
====références====


<references/>
<references/>
24 754

modifications

Menu de navigation