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Il s'agit d'environ 900 personnes, dont 250 femmes, surtout des prisonniers politiques résistants, mais aussi des prisonniers militaires alliés et des soldats allemands destinés à passer en conseil de guerre, assemblés de toute la Bretagne dans les prisons de Rennes, [[prison Jacques-Cartier]] et [[camp Margueritte]]. Ils ont bien cru à leur libération, dans leurs prisons sur lesquelles tombent des obus et que leurs gardiens semblent prêts aussi à abandonner. Mais le 3, aux premières heures, changement de programme, rassemblement et départ en rangs par cinq, sous escorte, vers la Prévalaye, pour embarquer dans les wagons à bestiaux d'un train stationné sur la voie ferrée reliant le dépôt de la Kriegsmarine de la [[route de Lorient]] à la ligne Redon-Rennes, à la Ville-en-Pierre, en [[Saint-Jacques de la Lande]]. | Il s'agit d'environ 900 personnes, dont 250 femmes, surtout des prisonniers politiques résistants, mais aussi des prisonniers militaires alliés et des soldats allemands destinés à passer en conseil de guerre, assemblés de toute la Bretagne dans les prisons de Rennes, [[prison Jacques-Cartier]] et [[camp Margueritte]]. Ils ont bien cru à leur libération, dans leurs prisons sur lesquelles tombent des obus et que leurs gardiens semblent prêts aussi à abandonner. Mais le 3, aux premières heures, changement de programme, rassemblement et départ en rangs par cinq, sous escorte, vers la Prévalaye, pour embarquer dans les wagons à bestiaux d'un train stationné sur la voie ferrée reliant le dépôt de la Kriegsmarine de la [[route de Lorient]] à la ligne Redon-Rennes, à la Ville-en-Pierre, en [[Saint-Jacques de la Lande]]. | ||
Le train, camouflé sous des branchages et bien gardé, se dirige vers le sud à petite vitesse, via le Lion d'Angers, et est mitraillé à Langeais les 6 août et 7 août, ce qui occasionna 19 décès et 70 blessés dus aussi à des tentatives d'évasions que réussirent d'ailleurs 91 prisonniers. | Le train, camouflé sous des branchages et bien gardé, se dirige vers le sud à petite vitesse, via Nantes, où il reste en gare quatre heures par une chaleur torride, le Lion d'Angers, et est mitraillé à Langeais les 6 août et 7 août, ce qui occasionna 19 décès et 70 blessés dus aussi à des tentatives d'évasions que réussirent d'ailleurs 91 prisonniers. La voie ferrée étant coupée à Saint-Mars-la-Pile, les prisonniers sont amenés à pied sur 30 km pour gagner Saint-Pierre-des-Corps, la gare proche de Tours, et ils furent embarqués, le 10 août, sur un autre train où les rejoignirent d'autres prisonniers de l'ouest. Plusieurs jours plus tard, à Belfort, 154 purent quitter le train grâce à un Malgré-nous. Les autres furent acheminés vers les camps de la mort allemands : Natzweiller, Neuengamme, Dachau, Ravensbrück, dont 350 ne revinrent pas. | ||
Rétrospectivement, on se demande pourquoi rien ne fut tenté sur place pour libérer les détenus des prisons rennaises, s'agissant principalement de résistants dignes de pareille tentative, qui ratèrent ainsi la liberté, dans le "[[train de Langeais]]", à quelques kilométres des libérateurs et à quelques heures de la libération de la ville. | Rétrospectivement, on se demande pourquoi rien ne fut tenté sur place pour libérer les détenus des prisons rennaises, s'agissant principalement de résistants dignes de pareille tentative, qui ratèrent ainsi la liberté, dans le "[[train de Langeais]]", à quelques kilométres des libérateurs et à quelques heures de la libération de la ville. |
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