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« Journée des Bricoles » : différence entre les versions

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Les 26 et 27 janvier [[1789]], une émeute éclate place du Palais [[Place du Parlement de Bretagne]] entre les étudiants et les nobles, c'est la '''journée des Bricoles''', première journée révolutionnaire rennaise où sera versé le premier sang de la Révolution, écrira Chateaubriand.  
Les 26 et 27 janvier [[1789]], une émeute éclate place du Palais ([[Place du Parlement de Bretagne]]) entre les étudiants et les nobles, c'est la '''journée des Bricoles''', première journée révolutionnaire rennaise où sera versé le premier sang de la Révolution, écrira Chateaubriand.  


Les émeutes entraînent la suspension des {{w|États de Bretagne}}. Les heurts qui s’ensuivent sont décrits par Chateaubriand dans ses ''Mémoires d'outre-tombe''.
Les émeutes entraînent la suspension des {{w|États de Bretagne}}. Les heurts qui s’ensuivent sont décrits par Chateaubriand dans ses ''Mémoires d'outre-tombe''.
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Le 16 août, le ministre Necker, rapportant la décision de son prédécesseur Brienne, avait rappelé les parlements. Les Etats généraux étaient convoqués pour le 1er mai 1789, afin d'examiner leurs remontrances et en débattre. Des réformes s'annonçaient, redoutables pour la noblesse et le clergé, bien timides pour les gens du tiers.
Le 16 août, le ministre Necker, rapportant la décision de son prédécesseur Brienne, avait rappelé les parlements. Les Etats généraux étaient convoqués pour le 1er mai 1789, afin d'examiner leurs remontrances et en débattre. Des réformes s'annonçaient, redoutables pour la noblesse et le clergé, bien timides pour les gens du tiers.


Depuis quelques temps des feuilles rennaises attisent l'opinion : la ''Sentinelle du Peuple'' de Volney monte le tiers état contre la noblesse et ses privilèges et le ''Hérault de la Nation'' vise à rallier les ruraux  à la bourgeoise patriote rennaise. Le 31 décembre 1788, noblesse et clergé ordres refusent d'obtempérer aux injonctions royales, d'entendre les réclamations des députés du tiers qui demandent qu'on délibère sur leurs réclamations et occupe la salle de délibérations des Etats que le tiers déserte. Une conciliation de l'évêque Bareau de Girac ayant échoué, le 7 janvier, le gouverneur  Henri de Thiard communique un arrêt du Conseil, en date du 3, qui suspend la tenue des Etats, le roi ayant été informé du refus que font les députés du tiers état de Bretagne de délibérer sur aucune affaire, et l'arrêt ajourne la tenue au 3 février. Il impose aux membres du tiers de retourner dans leurs villes afin de recevoir de leurs commettants de nouveaux pouvoirs. Les membres du clergé et de la noblesse, craignant pour les franchises des Etats et les "lois constitutionnelles de la province", et devant le refus du tiers de continuer à sièger avant renouvellement des mandats, dirent qu'ils ne siègeraient pas dans une assemblée autre que celles en vigueur. Un nouvel arrêt royal  du 20 janvier double le nombre des députés du tiers mais celui-ci reste ferme de son côté, les étudiants en droit ayant proclamé "infâmes et traîtres à la patrie ceux des membres du tiers qui auraient la hardiesse de braver les décisions sacrées du peuple". Sans attendre, le Parlement décréta l'ajournement des syndics des communautés, arrêt qui opposa encore plus le peuple à la noblesse.
Depuis quelques temps des feuilles rennaises attisent l'opinion : la ''Sentinelle du Peuple'' de Volney monte le tiers état contre la noblesse et ses privilèges et le ''Hérault de la Nation'' vise à rallier les ruraux  à la bourgeoisie patriote rennaise. Le 31 décembre 1788, noblesse et clergé ordres refusent d'obtempérer aux injonctions royales, d'entendre les réclamations des députés du tiers qui demandent qu'on délibère sur leurs réclamations et occupe la salle de délibérations des Etats que le tiers déserte. Une conciliation de l'évêque Bareau de Girac ayant échoué, le 7 janvier, le gouverneur  Henri de Thiard communique un arrêt du Conseil, en date du 3, qui suspend la tenue des Etats, le roi ayant été informé du refus que font les députés du tiers état de Bretagne de délibérer sur aucune affaire, et l'arrêt ajourne la tenue au 3 février. Il impose aux membres du tiers de retourner dans leurs villes afin de recevoir de leurs commettants de nouveaux pouvoirs. Les membres du clergé et de la noblesse, craignant pour les franchises des Etats et les "lois constitutionnelles de la province", et devant le refus du tiers de continuer à sièger avant renouvellement des mandats, dirent qu'ils ne siègeraient pas dans une assemblée autre que celles en vigueur. Un nouvel arrêt royal  du 20 janvier double le nombre des députés du tiers mais celui-ci reste ferme de son côté, les étudiants en droit ayant proclamé "infâmes et traîtres à la patrie ceux des membres du tiers qui auraient la hardiesse de braver les décisions sacrées du peuple". Sans attendre, le Parlement décréta l'ajournement des syndics des communautés, arrêt qui opposa encore plus le peuple à la noblesse.


==Lundi 26 janvier 1790 : la journée des "bricoles"==
==Lundi 26 janvier 1790 : la journée des "bricoles"==
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