Rue François Broussais
La rue François Broussais est une voie reliant la rue Lesage au sud à la rue de Vincennes au nord. Elle fut dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 12 décembre 1862.
La rue fut aménagée dans le cadre d'un lotissement de 20 lots desservis par une voie primaire et trois voies secondaires dans le dernier quart du 19e siècle. Les constructions apparurent à partir de 1885. La dénomination de la rue rappelle :
François Broussais
médecin et chirurgien
(17 décembre 1772, Saint-Malo - 17 novembre 1838, Vitry-sur-Seine)
Son père, officier de santé et chirurgien à Pleurtuit, lui enseigne les rudiments de son métier. Il suit aussi l'enseignement du collège maintenant nommé après lui François Broussais de Dinan, où il est le condisciple de Chateaubriand. À dix-sept ans, il s'engage dans un régiment républicain nouvellement créé, et participe en 1792, à la lutte contre l'insurrection vendéenne. Il doit démissionner pour raisons de santé au bout de deux ans et reprend ses études de médecine à l'issue desquelles il obtient un engagement de chirurgien dans la Marine nationale. En 1799, il s'installe à Paris où il est l'élève de Xavier Bichat et de Philippe Pinel et il obtient son diplôme de médecin en 1803. Il rejoint l'armée de Napoléon en 1805 en qualité de médecin des armées et participe aux campagnes de l'Empire en Allemagne, aux Pays-Bas et en Espagne.
De retour à Paris en 1814, il est deuxième professeur, puis médecin en chef de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. C'est là qu'il élabore sa théorie des relations entre vie et stimulus et l'interdépendance des divers organes. Ces idées rencontrent un grand succès auprès des étudiants, mais la publication, en 1816 de son ouvrage critiquant la « doctrine médicale généralement adoptée », lui attire les foudres de la Faculté. Graduellement, cependant, ses idées finissent par s'imposer.
En 1830, il est nommé professeur de pathologie à la Faculté de médecine et inspecteur du service de santé ; il devient membre de l'Académie des sciences morales et politiques, lors de son rétablissement (1832). Vers la fin de sa carrière, il adopte les opinions de Gall et enseigne la phrénologie. Broussais meurt d'un cancer du rectum dont il avait suivi l'évolution sur lui-même avec une précision scientifique.