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Rue Châteaurenault

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Teinture et frisure de vos plumes d'autruche..., publicité de 1904, Rennes et ses environs, par Ad. Orain
Publicité parue dans l'annuaire officiel d'Ille-et-Vilaine, imp. Fr. Simon - 1935.
Publicité pour un métier disparu maintenant (Programme de rennes Théâtre, saison 1940-41)

La rue Châteaurenault est une petite rue du centre-ville de Rennes reliant la rue de l'Horloge au sud et à l'angle nord-ouest de l'hôtel de Ville, à la place du Champ Jacquet au nord, à quelques pas de la place de la Mairie, à hauteur de la rue Du Guesclin et de la rue de Brilhac. Cette voie fût dénommée par délibération du conseil municipal le 12 décembre 1726. Elle s'est appelée Grande-Rue-au-Change[1].

La rue selon la notice de Lucien Decombe:

« Ainsi appelée, lors de la reconstruction de la ville, en l'honneur du lieutenant général au gouvernement de Bretagne pour le comte de Toulouse, Louis-François Rousselet, marquis de Château-Renault. En 1792, elle reçut le nom de rue de Mably, qui est celui du célèbre philosophe dauphinois Gabriel Bonnot de Mably, publiciste et historien, dont les idées et les théories exercèrent une certaine influence sur la Révolution française. C'est à peu près sur l'emplacement de la maison n° 8 de la rue Châteaurenault, à l'angle de la rue Lafayette, que s'élevaient, avant l'incendie de 1720, la chapelle Saint-James et la tour de l'horloge publique »

— Lucien Decombe • 1883licence

Selon l'Almanach des adresse de 1854, la rue est nommée Châteaurenault comme dans le recensement de 1831 et fait partie de la paroisse Saint-Sauveur et du canton Nord-Ouest. 42 adresses y sont recensées, d'une grande diversité : outre plusieurs professions libérales (avocat, avoué, médecins, etc.), on remarque un fonctionnaire Pontallié fils, chef de bureau à la préfecture et un bureau d'ingénieur Sion au 7, ainsi que

  • deux bazars : Guilloux au n° 1 et Martin au n° 7, spécialisé dans les brosses, s'en rapproche le magasin de nouveautés au n° 2 Marzelle et le bimbelotier Resnays au 5.
  • deux boutiques de jouets : la Veuve Taudon au n° 3 et Mlle Pin au n° 2.
  • deux confiseurs : Loiseleur au n° 3 peut-être parent de l'épicier du 6 Leker-Loiseleur, le second Foucault au n° 7.
  • quatre commerçants du textile : la Veuve Dublot vendant de la laine au n° 4 comme Thubert-Perin au n° 10 ; une bonneterie Bageon-Gernigon au n° 7 ; Templer fils commerçant en toiles au n° 6.
  • Mlle Beauvais marchande de cierges au n° 8.


François-Louis Rousselet, marquis de Château-Renault

(22 septembre 1637, Paris - 15 novembre 1716, Paris)

François-Louis Rousselet, marquis de Château-Renault, tableau par Jean-Pierre Franque en 1860.

Plusieurs membres de cette famille traditionnellement militaire s'illustrèrent dans la marine, dont le plus célèbre fut François-Louis de Rousselet.

En 1658, il fait ses premières armes dans l'armée de terre à la campagne de Flandre ; trois ans plus tard en 1661, il devient enseigne de vaisseau dans la marine. Capitaine en juillet 1664, il participe au côté du duc de Beaufort, à Djidjelli en Algérie, à une expédition au cours de laquelle il est blessé. Promu capitaine de vaisseau, il quitte Toulon le 29 avril 1666 sur la "Sainte-Anne" pour gagner Brest, et tient presque constamment la mer jusqu'en 1668. En 1671, il participe à une expédition punitive devant Salé (Maroc) contre les pirates qui attaquent régulièrement les bâtiments français. De retour à Rochefort, il se voit confier un groupe de sept bâtiments pour croiser entre le détroit de Gibraltar et la Manche, non sans mal compte tenu de la réticence des Espagnols.

Le 18 décembre 1673, Château-Renault est promu chef d'escale chargé d'escorter des marchandises et remporte alors un combat contre les Hollandais au Cap Lizard (Sud-ouest de l'Angleterre).

Pendant plusieurs années, Château-Renault se livre à de nombreuses batailles contre les Anglais et les Hollandais. Jacques II Stuart, régent d'Angleterre, d’Écosse et d'Irlande veut imposer la religion catholique, comme Louis XIV, à l'ensemble de ses sujets. À la naissance de son fils, les Anglais craignent un renforcement de la dynastie catholique des Stuart et font appel au gouverneur de Hollande, le Prince d'Orange devenu Guillaume III et gendre de Jacques II.

En juillet 1684, à 47 ans, il épouse Marie-Anne Renée de la Porte d'Artois, 22 ans, qui est la fille du puissant comte de Crozon, dont il aura un fils.

Le 6 février 1688, il est élevé au grade de Lieutenant Général. Il participe à la campagne d'Irlande visant à rétablir Jacques II Stuart. En 1690, il participe au combat du cap Beachy où il détruit de nombreux navires et poursuit les Hollandais jusqu'à l'embouchure de la Tamise et les îles Hollandaises.

En 1693, le roi le fait Grand'Croix de l'Ordre de Saint-Louis à la création de cette distinction et en novembre de la même année, Saint-Malo est attaquée par de nombreux navires Anglais, envoyés par Guillaume III et surtout par une machine infernale, un grand navire de 400 tonneaux à trois ponts, plein de poudre, de poix et de paille hachée destinée à s'échouer contre les murs de la cité corsaire pour ouvrir une brèche et mettre le feu à la ville. Château-Renault se trouve alors aux côtés de Duguay-Trouin, pour défendre la ville.

Il se signale tout particulièrement au cours de la bataille de Lagos qui a lieu dans la baie, le 28 juin. Sur les 21 navires de guerre et les 200 navires marchands anglais et hollandais, cinquante sont capturés et quarante sont détruits.

En 1694, il part de Brest pour la Méditerranée, où il est en charge de la côte de Toulon à Marseille, puis en 1696, il est de retour à Brest, chargé de renforcer la flotte de l'Atlantique et de la Manche.

En avril 1702, il commande une escadre française chargée d'escorter des galions espagnols transportant trois années de revenus de l'empire espagnol en pleine guerre de succession. Le convoi doit se rendre à Cadix, l'amiral Château-Renault, ayant appris que la flotte anglaise croisait dans les parages, se résout a rallier un port de France. Les commandants espagnols du convoi protestèrent contre cette décision. Ils veulent être conduits dans un port espagnol, et, à défaut de Cadix ils vont dans la baie de Vigo, située sur la côte nord-ouest de l'Espagne. Malheureusement cette baie forme une rade indéfendable. En octobre, les navires anglais et hollandais fondent sur la flotte franco-espagnole, débarquent et pillent les villes de la baie. Ne pouvant sauver ses navires Château-Renault donne l'ordre de les saborder ou de les brûler pour ne pas être pris par l'ennemi. Louis XIV et la reine d'Espagne ne lui en tiennent pas rigueur et le 14 janvier 1703, il est nommé maréchal de France dans des termes élogieux.

Il avait été nommé, le 26 avril 1704, lieutenant-général de Haute et Basse-Bretagne, intendant auprès du gouverneur, le comte de Toulouse qui avait remplacé le duc de Chaulnes.

Sur la carte

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Références

  1. Notice no , sur Glad, base du service de l’Inventaire général du patrimoine culturel de la région Bretagne.

Lien externe


Galerie cartes postales

Rue Châteaurenault. n° 129 Artaud et Nozais éditeurs. Coll YRG et AmR 44Z4618
Publicité pour la Grande Maison (intérieur d'une carte postale double de Frédo Bastié). Coll YRG
Rue Châteaurenault. Vassellier 2273. Coll YRG et AmR 44Z2205
A la Grande Maison. Vêtements Gueudet, à l'angle des rues Châteaurenault et de Toulouse. Coll YRG et AmR 44Z2820



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