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Robert Tiercery
Robert Tiercery
Résistant (17 août 1920, Nonencourt, Eure - 8 avril 1945, Neuengamme)
Robert demeure chez ses parents, 27 rue de l'Alma. Dès novembre 1941, sous sa direction, des étudiants rennais, dont Pierre Morel, autour de Herminie Prod'homme[1] se donnent pour tâche de collecter le plus d’informations militaires possibles - transmises à Paul Moissan, à Brest, dont le père est chef du mess des officiers navals, de former des groupes et de rechercher des terrains de parachutages. Ils collectent des armes et munitions abandonnées lors de la débâcle de 1940 et font de la propagande gaulliste par tous les moyens, telle la feuille clandestine La Bretagne enchaînée publiée, avec la collaboration du professeur Victor Janton, entre l’été 1941 et février 1942.
Ils prennent contact à l’automne 1941 avec la mission Overcloud avant de rejoindre le réseau Marathon en janvier 1943 qui se fond lui-même dans le réseau Oscar en juin 1943. Par l’intermédiaire de Léopold Lauraine et René Ballard, ils sont entrés en contact avec le capitaine François Vallée, dit « Oscar »[2], parachuté d’Angleterre pour coordonner la résistance en Bretagne. Il prend en main le groupe Tiercery et, outre la recherche de l’information, il organise des groupes paramilitaires, repère et prépare des terrains de parachutage en Ille-et-Vilaine, avec des antennes sur les Côtes-du-Nord, le Morbihan et la Loire Inférieure. Tiercery, dit "Fred", est responsable du secteur Rennes-Vitré-Mayenne avec pour adjoint Guy Fontaine. Le 24 juillet 1943, a lieu, sur une prairie enclavée de la forêt d’Araize, près de Martigné-Ferchaud, le premier parachutage. Jean Richard, Gilbert Gruaud, Marcel Martin, Marcel Mignot, Bernard Dubois, Georges Bourdais[3], Robert Tiercery, sous les ordres de François Vallée, forment le comité de réception. Les adjoints de Vallée, Henry et le radio "George" sont accueillis.
Le 29 novembre 1943, à 5h20, Robert Tiercery est arrêté, et, torturé, aurait indiqué la cache d’armes d’une ferme de Saint-Aubin-du-Cormier. Or, l'information aurait pour source le radio traître "George". Interné à la prison Jacques-Cartier jusqu'au 23 mai 1944, Tiercery arrive le 4 juin 1944 à Neuengamme (matricule 34129). Au camp de Hanovre-Stöcken où il entre à l’infirmerie le 2 avril 1945 pour une blessure à la main, il a été vu pour la dernière fois le 8 avril 1945[4]. Sous-lieutenant à titre posthume.
Références
- ↑ Rue Herminie Prod'homme
- ↑ Rue François Vallée
- ↑ Rue Georges Bourdais
- ↑ DAVCC/SHD Caen 21 P544 137