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René Nobilet
René Nobilet
Résistant fusillé (16 mai 1910, Paramé - 30 décembre 1942, Saint-Jacques-de-la-Lande)
René à 15 ans s'engage dans la marine marchande, comme mousse sur un navire de commerce. Quelques années plus tard, il est démobilisé. Il rejoint sa sœur et son beau-frère à Paris où il finit par être embauché comme serrurier dans les ateliers de la SNCF. Il demandera une mutation pour Rennes, qui sera acceptée en mars 1939. Il s'installe avec son épouse Marie-Louise au 9, rue Jules Simon.
René, mobilisé, rejoint Brest où il est envoyé sur un remorqueur puis un dragueur de mines. En juin 1940 après l'armistice, il retourne à Rennes où il reprend son poste de serrurier à la SNCF. Il entre dans la Résistance qui s'organise à Saint Malo et à Rennes. Membre de l'Organisation Spéciale puis des Francs-Tireurs et Partisans Français, il distribue des tract et des journaux clandestins, participe à des vols d'explosifs dans des carrières comme celle de Saint Pierre de Plesguen.
Il est arrêté par la police allemande le 29 septembre 1942 sur son lieu de travail, vraisemblablement victime d'une dénonciation. Incarcéré à la prison Jacques-Cartier, il fait partie des 30 jugés par le Tribunal Militaire Allemand FK748 lors du procès qui débute à Rennes, au Palais de Justice, le 15 décembre 1942. René y est jugé pour "actes de francs-tireurs", et comme 24 autres camarades, il sera déclaré coupable et condamné à mort. Le Président du Tribunal justifie ainsi cette sentence : "Les peines qui sont prononcées serviront à la population française, puisqu'elles éviteront à l'avenir de nouveaux attentats. Le tribunal est certain qu'il trouvera la compréhension chez les Français raisonnables". Face à cette annonce, l'émotion est vive à Rennes. Le maire de Rennes François Château et l'archevêque interviennent sans succès auprès de la Feldkommandantur pour leur obtenir grâce. Le 30 décembre 1942, René Nobilet et les autres résistants sont conduits au stand de tir de la Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande[1]. Il est fusillé, à 09h47, et enterré au cimetière du bourg. Il sera inhumé au cimetière de l'Est de Rennes le 27 janvier 1945 après des obsèques officielles. (Cimetière de l'Est, section 19C rang 1 tombe 4) En 1946, le Général De Gaulle lui octroie une citation à l'Ordre de la Division, comportant attribution de la Croix de Guerre avec Étoile d'Argent.
Son épouse continuera de résister jusque la fin de la guerre, en lien avec le responsable locale : le commandant Pétri.[2] Son domicile, rue Jules Simon, servira de cachette à plusieurs reprises[3].