Julien Poulain Delaunay, prêtre martyr

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Julien Poulain Delaunay

Prêtre martyr

(4 mars 1744, Ver, Calvados - 2 septembre 1792, Paris)

Julien, Augustin Poulain-Delaunay naît dans le village côtier de Ver-sur-Mer, fils de Jean-Baptiste Poulain, marchand mercier, et de Marie-Catherine Aury, qui s'étaient mariés le 13 janvier 1741 à Bayeux. On ignore d'où provient le surnom de Delaunay qui parfois remplace son patronyme de naissance. II fit de brillantes études à l’université de Caen, couronnées par le titre de maître-ès-arts le 22 juillet 1766, puis suit trois années de théologie à Caen. Il est ordonné prêtre à la cathédrale de Bayeux en septembre 1769.

L'escalier tragique des Carmes

Cinq ans plus tard, il est à Rennes et devient professeur au collège de Rennes. Ayant fait venir à Rennes ses parents et des neveux, il demande à être dispensé de l’obligation faite aux professeurs de prendre pension au collège, vu sa situation de famille. L’accord obtenu ne plaisant pas à l’évêque, il démissionne de son poste et obtient un poste de premier chantre à l’église Toussaints le 11 mars 1776. En 1788, il habite rue de la Parcheminerie, et est taxé au rôle "pour un domestique, 3 livres". Il est donc resté à Rennes mais dans les années 1787-1788, il est chapelain du monastère eudiste Notre-Dame de Charité à Caen, tout en conservant sa place de chantre à Rennes. Le 7 novembre 1788 à Rennes : Delaunay établit une sorte de procuration autorisant Gilbert, prêtre, à percevoir du receveur de la fabrique de Toussaints les honoraires liés à sa place de "chantre d'office de la paroisse. Il postule, en vain, pour un emploi de professeur à l’université de Caen. Delaunay reprend sa place de chantre à Toussaints durant les quatre premiers mois de l'année 1790 puis c’est à nouveau Gilbert.

Ouest-Eclair du 9 octobre 1926

Le 10 décembre 1790, à Rennes, on essaie de soulever les artisans contre la nouvelle municipalité. Le texte est de l’abbé Delaunay, ex-professeur du collège et "chantre à Toussaints", fonction qu’il n’assume pas car une délibération de la fabrique datée du 3 janvier 1791 "fait sçavoir à Delaunay qu’il n’occupe pas sa place de chantre". [1]

Poulain-Delaunay a refusé de prêter serment et abandonne son emploi de chantre à l'église Toussaints lors de l’arrivée du curé constitutionnel Gilbert. Il est parmi les massacrés aux Carmes, à Paris, le 2 septembre 1792, canonisés par le pape Pie XI en 1926.[2]

Références

  1. (Martyrs eudistes, massacrés aux Carmes et à Saint-Firmin (2 et 3 septembre 1792) Jean-Baptiste Rovolt. J. de Gigord éditeur - 1926)
  2. René Marie Andrieux