A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
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Émilienne Martin - de Solminihac
Émilienne Martin – de Solminihac
Résistante
Infirmière de la Croix-Rouge, la Rennaise Émilienne Martin s’engage dans la Résistance, sous le pseudonyme Pierrette et s’implique de plus en plus, en relation avec des Rennais qui œuvrent dans l’ombre. Son bureau au palais Saint-Georges devient, sous couvert de son apparence médico-sociale, un lieu de contacts pour les résistants clandestins, tel Maurice Prestaut, et c’est ici que va venir de plus en plus souvent Pierre Herbart, alias général Le Vigan, accueilli à Rennes en mai 1944 par Hemeric, Hubert de Solminihac. Herbart est chargé par le réseau Défense de la France d’organiser à Rennes la prise du pouvoir par les résistants d’obédience gaulliste. Les 2 et 3 août 1944, jours précédant la libération de Rennes, le bureau d’Emilienne est un véritable PC. À partir de février 1944, donc d'abord clandestinement, elle dirige à Rennes la section du comité des œuvres sociales des organisations de Résistance (COSOR)
Puis c’est la libération de Rennes. Emilienne devient membre du second comité départemental de la Libération et, à ce titre, elle visita le camp Margueritte où étaient détenues des internées et internés administratifs [1] Au comité siégeait aussi avec Charles Foulon, secrétaire général, Hubert de Solminihac qui épousera Émilienne et Charles Foulon[2] , en évoquant les mémoires de ses camarades, constata que, dans la clandestinité, ce couple comme d’autres se retrouva « doublement uni par l’amour et par l’idéal ». Émilienne suivra son mari dans sa carrière de haut fonctionnaire : sous-préfet à Fougères puis à Brest et préfet à Saïda en Algérie en 1961 et 1962, où elle s’emploiera à soulager la misère de la population algérienne. Elle fut inhumée avec son mari au cimetière de l’Est à Rennes.