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Boulevard Saint-Conwoïon
Le boulevard Saint-Conwoïon fut dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 16 janvier 1984 puis prolongé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 2 octobre 2006[1].
Le boulevard Saint-Conwoïon est une voie au sud-ouest du centre-ville de Rennes d'orientation nord-sud dans le. Il relie la rue Pierre Abelard et la rue de Redon à la rue Jules Verne et le boulevard de Guines, formant un carrefour en son milieu avec la rue Postuminus et un peu plus au nord avec le cours Raphaël Binet lui amenant les véhicules venant du boulevard de la Tour d'Auvergne. Il est parallèle pour sa moitié nord à la rue Kéralio. Depuis 2013, une ligne de bus y circule, desservant dans les deux sens un arrêt portant le nom de la voie et un autre, en venant du centre, près de la rue de Redon.
Il fut placé sur l'emprise marginale ouest de l'Arsenal détruit pour laisser place dans ce secteur à la Cité judiciaire, à l'Ecole de Notariat et à des immeubles d'habitation et de services (banque) le long du boulevard de la Tour d'Auvergne. Le boulevard longe la Cité judiciaire de Rennes et à son autre extrémité l'arrière de la caserne Foch.
En 2013, en face de la caserne, l'espace non bâti (en dehors des logements de militaires récemment édifiés près de la rue Postuminus) entre le boulevard Saint-Conwoïon, le boulevard de Guines et la rue d'Inkermann est vendu par l'armée à la ville de Rennes.
Origine du nom
Le boulevard porte le nom de Saint-Conwoïon, archidiacre de Vannes qui serait né vers l'an 800 à Comblessac en Ille-et-Vilaine. Il appartenait à une famille gallo-romaine ayant eu des sénateurs romains dans ses ancêtres. Il fut notamment moine de Glanfeuil, abbé fondateur de l'abbaye de Saint-Sauveur de Redon, dont il fut chassé par les Vikings.
Conwoïon favorisa la création d'une nouvelle abbaye dédiée à saint Maixent dans le village de Saint-Maxent, maintenant inclus dans la commune de Plélan-le-Grand. Saint-Conwoïon est fêté le 5 janvier.
Avec le soutien du prince local Ratvili et de Nominoë, il obtint de l'empereur Louis le Pieux le droit de fonder une abbaye placée sous l'invocation du Saint-Sauveur à Redon, lieu stratégique, et y fit suivre la règle de saint Benoît. Les moines de l'abbaye entreprirent de nombreux travaux d'écluses, de canalisation sur la Vilaine et l'Oust et construisirent des moulins.
Il devint le conseiller de Nominoë dans la partie délicate que celui-ci joue quand le duc fidèle à Louis le Pieux décide en 840 de ne plus faire allégeance à Charles le Chauve qu'il vaincra à Ballon (commune de Bains-sur-Oust). Nominoë voulant ensuite se défaire d'évêques francs en territoire breton mais d’obédience à l'évêque de Tours pour les remplacer par des évêques bretons, il les fit accuser de demander de l'argent aux futurs prêtres qu'ils allaient ordonner. Le futur saint aurait fait le voyage de Rome pour défendre Nominoë devant le pape.
Il meurt à Saint-Maxent en 868, son culte est ratifié par Rome en 1866
La forme trouvée dans les chartes est Konuuoion, mais on rencontre plus tard la forme française Convoyon et le breton Konvoion, composé de kon, guerrier, et de uuoion, sincère.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes