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Église Saint-Étienne
La paroisse Saint-Etienne est considérée comme la plus ancienne de Rennes. Elle est mentionnée dans une charte du 12e siècle qui confirmait les chanoines de Rennes dans la possession de l'église, édifice en bord de l'actuelle rue de Dinan, reconstruit au début du 16e siècle (un testament fait référence à la grande chapelle nouvellement construite au transept sud, en 1505). Un marché de charpenterie concernant le transept nord, passé en 1552, permet de dater sa construction. Le clocher-porche, au sud, fut construit entre 1742[1].
La paroisse va abandonner le culte dans cette église pour le célébrer dans le nouveau Saint-Étienne, grande église conventuelle, construite au carrefour Jouaust, inaugurée le 16 janvier 1700. A la Révolution, les religieux furent chassés et leur église devint l’église paroissiale de Saint-Étienne. D’abord dédiée en 1791 à Saint-Étienne et Saint Augustin, elle servit bientôt au culte décadaire et en 1803 fut rouverte au culte catholique sous le simple patronage de Saint-Étienne. Pendant le 19e siècle on y honora pourtant Saint Augustin : en 1816, sa statue fut mise en pendant de celle de Saint-Étienne près de l’autel et en 1848, les vitraux des deux saints étaient au fond du chœur. En 1859, Jean-Baptiste Barré[2] les sculpta en façade et en 1870, l’atelier de C. Lavergne de Paris composa pour les verrières du transept d’un côté le Martyre de Saint-Étienne, et de l’autre la Conversion de Saint Augustin. Mais en 1944 des obus fracassèrent les vitraux et Saint Augustin fut oublié dans le nouveau programme.
Avec 52 m de long sur 26 de large, elle compte parmi les grandes églises de l’ancien régime à Rennes, plus spacieuse par exemple que l’Eglise Toussaints ou la basilique Saint-Sauveur. Par contre, de style baroque simple, elle est loin de rivaliser avec la qualité de leur architecture. C’est une simple croix, terminée par un chevet à trois pans, et amplifiée de deux bas-côtés aussi larges que le transept. La voûte en anse de panier était simplement lambrissée et séparée des murs par une maigre corniche. Les arcades de la nef sont en arc brisé et reposent sur des colonnes de granit toute simples.
Au 19e siècle on tenta d'améliorer l’architecture. En 1837, un large entablement remplaça la corniche de granit, ce qui obligea à surbaisser les grandes fenêtres du transept (architecte Richelot). Pour les nécessités paroissiales, plusieurs portes furent ouvertes, notamment deux en façade. Le changement le plus significatif fut l’ajout d’une chapelle baptismale en 1863-67 (architecte Nugues).
Références