Rue Julie d'Angennes

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La rue Julie d'Angennes se situe dans le Quartier 10 : Villejean - Beauregard.

Elle fut dénommée par délibération du conseil municipal du 2 Mai 1995. Elle relie l'avenue de Cucillé à la rue François Tanguy-Prigent.

Biographie de Julie d'Angennes, fille aînée de la marquise de Rambouillet.[1]

Julie d'Angennes par Claude Deruet
(Musée des Beaux-Arts de Strasbourg)

Julie, Luciana d'Angennes, dite l'incomparable Julie, est née à Paris, le 25 juin 1607, fille aînée du marquis de Rambouillet et de la marquise née Catherine de Vivonne.

Julie vit dans un milieu où ses parents recevaient à l'hôtel de Rambouillet tous les grands noms de l'époque, pratique très à la mode dans la première moitié du XVIIe siècle, dans le milieu aristocratique. On se retrouve dans des "salons" pour y discuter de littérature, y écrire des poèmes, parler d'art, d'habillement, etc., ceci en réaction aux manières et aux grossièretés de la cour d'Henri IV, au XVIe siècle. Spirituelle, aimant les compliments, sachant elle-même en faire à l'occasion, elle est le centre d'une petite cour, dont les louanges ne tardent pas à la gâter; elle devient hautaine et dédaigneuse. Elle aime organiser des divertissements et des promenades, elle brille surtout dans les ballets. Julie a un grand nombre de soupirants. Un seul retient son attention, Hector de Montausier, mais il est tué à la guerre en 1635. Le frère d'Hector, Charles de Montausier, qui aime Julie en silence, depuis plusieurs années, lui fait alors une cour assidue. Il ne se laisse pas rebuter par son dédain.

En 1638, pour la charmer, Charles de Montausier commence pour elle la fameuse "guirlande de Julie", un recueil de poèmes dans lequel ont écrit les habitués des salons de la Marquise de Rambouillet et pour lequel il a composé lui-même une quinzaine de madrigaux (poèmes courts souvent destinés aux femmes). De grands poètes du XVIIe siècle comme Jean Chapelain, Antoine Godeau, Claude Malleville, Guillaunme Colletet, Jean Desmarets y ont collaboré. C'est sans doute le 1er Janvier 1642, à son réveil, que la bien-aimée Julie trouve cette délicate guirlande.

Julie d'Angennes ne se décide à se marier qu'en 1645, sur les instances de sa mère. Le couple va avoir une fille. Dès lors tout en continuant à fréquenter, avec son mari, le monde précieux, elle s'intéresse surtout aux cabales de cour.

Dame d'Honneur de la Reine, en 1664, Louis XIV va élever le marquisat de Montausier au rang supérieur dans la hiérarchie de la noblesse.

Julie d'Angennes meurt le 15 novembre 1671. Fléchier, un prêtre considéré comme une des plus grands orateurs de son époque prononça une oraison funèbre consacrée à sa mémoire. On a conservé d'elle quelques lettres, où l'on trouve, à défaut de grâce, de l'esprit et de la malice.





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Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole

Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes

Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique