Guillotinés , fusillés à Rennes de 1870 à 1981

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Dans la période antérieure à 1870, on connait le cas de Hélène Jégado, l'empoisonneuse en série, aux Assises de Rennes, guillotinée en 1852. Pendant la période 1870-1981, année de l'abolition de la peine de mort, furent prononcées par les tribunaux réguliers 26 condamnations à mort, mais il y eut 2 arrêts cassés et 17 grâces accordées (à 12 hommes et 5 femmes).

De 1870 à 1981 sept condamnations furent exécutées dont cinq sur la guillotine (trois sur le Champ de Mars, deux devant la prison Jacques-Cartier, Lagadec et Pilorge) et deux par fusillade. Les voici:

  • 9 novembre 1872- Christian Lemarchand 32 ans, aide mécanicien sur bateau. Orphelin très jeune, le 13 janvier 1872 à Rennes, étrangla sa tante et bienfaitrice Angélique Pinel, institutrice, parce qu'elle refusait de lui donner de l'argent, pour lui voler deux obligations de l'Ouest et deux obligations de la Société immobilière. Sa précipitation à revendre les obligations dès février causa sa perte. Guillotiné le 14 janvier 1873.
  • 13 novembre 1875- Joseph Riaud 47 ans, ancien boucher, journalier et violoniste. Bat à mort à coups de pieds et de manche de fléau sa troisième femme, Marie-Josèphe Chesnais, le 2 août 1875 à Bains-de-Bretagne, en l'accusant d'adultère. Soupçonné du meurtre des deux précédentes, Marie Noël en 1860 et Perrine Riaud en 1861. Guillotiné le 08 janvier 1876.
  • 2 mai 1892 - Julien Communal 24 ans, hongreur. Sans argent pour se marier, agresse au Pertre le 08 mars 1892 Marie Gallais, 27 ans, fille d'un producteur de cidre, pour voler la fortune de ce dernier, s'élevant à 4.000 francs. Il l'assomme d'un coup de bâton, l'étrangle avec une corde, l'égorge avec son couteau, puis vole 230 francs dans une armoire avant de jeter le cadavre dans la cheminée pour faire croire à un accident. Guillotiné le 20 juillet 1892[1].
  • 26 janvier 1915- Karl "Gotthold" Vogelgesang 24 ans, soldat allemand. Prisonnier dans la Marne, fut découvert en possession d'un carnet dans lequel il relatait ses scènes de pillage et plusieurs meurtres de blessés français qu'il achevait sans pitié. Tribunal militaire de la 10e Région. Fusillé après le 05 avril 1915.
  • 5 juillet 1916- Pierre-Marie Lagrée 20 ans, soldat du 1er RIC. Le 02 décembre 1915, à Fermanville (Manche), agresse et étrangle avec un mouchoir le soldat Edouard-Louis Bitel, 19 ans, du 1er régiment d'infanterie coloniale, à qui il dérobe portefeuille et porte-monnaie. Le 03 janvier 1916, au Quessoy (Côtes-du-Nord), tue Mme Monvieux, sa fille Marie, 8 ans et son fils Joseph, 4 ans, en les égorgeant à coups de couteau au point de les décapiter et vole 50 francs. Le 14 juillet 1916, au retour de sa promenade, tente de s'évader en frappant de quatre coups de baïonnette le maréchal-des-logis Bourdennec qui le surveillait. Tribunal militaire de la 10e Région. Fusillé le 21 août 1916
  • 6 février 1922- Fernand Lagadec, parricide, 24 ans, valet de ferme. A Romagné, tue son père Pierre, 68 ans, et le jette dans le puits avec l'aide de sa mère, Joséphine Génain, le 25 juillet 1921. La veuve Lagadec est condamnée à vingt ans de travaux forcés. Guillotiné le 20 mai 1922[2].
  • 17 novembre 1938- Maurice Pilorge 24 ans, assassine à coups de rasoir le 06 août 1938 son amant mexicain Nestor Escudero à Dinard pour le voler. La veille de sa condamnation à mort, il écope de 20 ans de travaux forcés pour avoir commis sept cambriolages près de Dinard. Guillotiné le 04 février 1939[3] [4].

Cette liste n'intègre pas les exécutions qui eurent lieu pendant la seconde guerre mondiale par des tribunaux militaires français, tribunaux allemands pendant la période de l'occupation, par des décisions arbitraires ou par des tribunaux d'exception après la Libération.



Références