Compagnie à l'envers

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' LA COMPAGNIE A L'ENVERS > [1]

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Créé en 1998, A l´envers concentre sa recherche sur la relation des langages sensoriels et la création théâtrale. Les œuvres peuvent être pénétrables, déambulatoires ou œuvre de plateau ( dans un rapport plus ou moins frontal) et questionne toujours la place du spectateur avec un désir profond de faire naître des sensations et de raconter des histoires. Un espace sensible, intime, immersif où le spectateur devient acteur de son propre ressenti… Privilégiant les dramaturgies non textuelles, les créations d'A l’envers sont des expérimentations du temps, de l’espace et de la relation acteur-spectateur. Les propositions artistiques sont des dispositifs scénographiques, des expériences sensorielles où le théâtre, la musique, les mots, les sons et les odeurs s’assemblent. Des installations vivantes, des architectures sensibles qui viennent troubler l’espace de la représentation. Les perplexités de l’homme, l’intimité, le regard, la proximité, la liberté, l’éphémère, le trouble, le jeu sur les rêves et les frontières, le silence, la force des mots ne cessent d’investir les créations d'A l’envers Les porteurs du projet artistique, Benoit Gasnier (metteur en scène) et Julie Seiller (comédienne, auteur-compositeur-interprète) se sont formés auprès d’Enrique Vargas sur les fondements d’un théâtre dit sensoriel. Ce metteur en scène colombien est à l’origine de ce langage particulier qui met en exergue tous les sens comme processus dramaturgique et narratif. La parole est inhibée, les sens parlent et portent le spectateur dans sa propre mémoire pour narrer son histoire.

Les co-fondateurs

Julie Seiller Collaboratrice artistique, comédienne / auteur-compositeur-interprète, Julie Seiller définit au sein d'à l’envers la posture de l’acteur. Acteur comme être là et comme passeur. Julie mène également depuis 10 ans un travail de recherche sur la question musicale en scène, qui la mènera à la création de My best friend is my song avec son groupe cabine. Cette création pointe le travail de Julie sur l’écriture, la voix, le chant, la composition et le jeu. Julie Seiller ne cesse de chercher les sons de nos mémoires intimes et collectives et défie les technologies en nous proposant des voyages sonores dont les qualités d’enregistrement, les restitutions scéniques empreintes de bricole nous entraînent dans des voyages lancinants, violents et poétiques. A partir de bandes magnétiques et de magnétophones, elle travaille la mémoire sonore, à travers ses créations musicales. La question de la structure du chant, de la composition même est aussi au coeur de ses recherches, et est directement liée à la question de la mise en scène. Le départ de ses travaux et recherches se situe dans la construction musicale qui elle-même construit le spectacle final. Née en 1974, titulaire d’un Master en Arts du spectacle, formée notamment par Enrique Vargas, Julie Seiller vit et travaille à Rennes.

Benoît Gasnier Porteur de projet et metteur en scène, Benoît Gasnier développe un théâtre sensoriel qui peut être à la fois ludique et austère dans son refus de la pesanteur et dans sa confiance absolue en notre capacité à recevoir. Dans une approche artisanale et sensible, il questionne notre rapport à l’intime et la disponibilité de notre imaginaire. Dans les métamorphoses de ses boîtes à jouer, il accède à une véritable recherche formelle. Corps, gestes, jeu d’ombre et de lumière, jeu d’âme, douceur, tête à tête, pause, phrases aussi pointues et acérées que choisies... La question est celle de notre place comme spectateur, qui ne cesse de se poser au fil de ces voyages individuels sensitifs proposés par Benoît Gasnier et qui sont autant d’histoires à vivre. Né en 1973, titulaire d’une licence d’Histoire de l’art et d’un master en Arts du spectacle, formé notamment par Enrique Vargas, Benoît Gasnier vit et travaille à Rennes.


PARCOURS > Les productions artistiques

GENEROSITY EXPERIENCE (titre provisoire) création juillet 2012. Création théâtrale européenne, autour du mythe de Babel et de la quête du chainon manquant > spectacle immersif et sensoriel Direction artistique : Enrique Vargas Avec 4 compagnies professionnelles A l’envers (France), Carte Blanche (Danemark), Senzorium (Slovenie), De Generaal en zijn Tuin (Belgique) et 40 jeunes européens de 15 à 25 ans Création : les 13,14, 15, 16 et 17 juillet 2012 Belgique,Turnhout Capitale culturelle 2012 En tournée, été 2012 : France (Bretagne) le 21, 22, 23, 24 et 25 juillet Danemark, le 29, 30, 31 juillet , 1er et 2 août Slovénie, le 6, 7, 8, 9 et 10 août

ICI OU AILLEURS (2011) création en tournée. Un nouveau dispositif itinérant, oùous mettons en scène un fascinant carnet de route nord-américain, musical,sonore et visuel, qui interroge à la fois les espaces de l’intime et ceux de la frontière. C’est une maison itinérante aux multiples portes. Petites, grandes, larges, ouvrant sur de petits intimes. Le visiteur est amené à choisir sa porte. A entrer par où bon lui semble. Il entre et commence alors son chemin. Il entre dans un espace déambulatoire qui le guidera peu à peu vers l’espace de jeu. Un espace boîte à musique, boîte à image. Vers nos horizons imaginaires. Qui s’ouvriront sur l’espace extérieur, l’espace public.

PROMENONS NOUS VERS OU? (2010) d’après De la marche de H. D. Thoreau, au Domaine Départemental de la Roche Jagu jusqu’à juin 2011 Promenons-nous vers où? est une installation promenade qui vient révéler, au regard du texte d’Henry David Thoreau, l’environnement qui nous entoure: un site urbain, un paysage... Les visiteurs retirent un kit et un lecteur MP3. Carte en main, les promeneurs marchent à la découverte du site, guidés par une voix. Aventuriers d’un territoire, ils partent à l’exploration mélancolique d’un territoire que nous imaginons utopique. A partir du site où nous intervenons nous réalisons une carte, qui guide les pas du visiteur. Les sons de Julie Seiller créent une enveloppe sonore où le spectateur se perd dans les méandres de ses pensées... imaginant, rêvant à de nouveaux territoires possibles.

MY BEST FRIEND IS MY SONG (2008) création pour le festival les tombées de la nuit Concert mis en espace et scénographié, My best friend is my song est né du désir d’une confrontation complice et fructueuse entre le trio cabine, créé par la chanteuse-comédienne Julie Seiller, le guitariste Stéphane Fromentin et le créateur sonore Thomas Poli avec le metteur en scène Benoit Gasnier. Une rencontre entre les musiques actuelles et la démarche théâtrale. Autour de la thématique du voyage, qu’il soit intime ou « géographique », paysages sonores, textuels et musicaux se fondent dans un univers des plus étonnant et envoûtant. Un spectacle de climats et d’ambiances, d’impressions et d‘atmosphères, propre à susciter l’imaginaire du public.

EX-IB (2004 à 2007) séries N° 1, 2, et 3 débutées en 2004 Installations vivantes pour acteurs et spectateurs, les Ex-ib sont des espaces intimes matérialisés par des « boîtes », petits espaces de jeu réunis dans un espace collectif (Ex-ib). Comme une continuité formelle du spectacle Là, Ex-ib est né d’une interrogation sur l’imaginaire des maisons closes et de son intime social (imagerie poétique, littéraire et corporelle) et se prolonge sur les notions de fragilité face aux non-dits, aux troubles, aux désirs, à la chair, aux corps-objets… Exploration sensuelle, « émerveilleuse », ambiguë et poétique de l’âme humaine (morale, envie, désir), les Ex-ib placent en douceur le spectateur dans la position d’acteur / voyeur, libre à l’intérieur du dispositif comme dans sa propre subjectivité. « Ces petites formes sont des briques construites au fil du temps qui finissent par entrer dans un tout » explique Benoît Gasnier. Le point d’entrée idéal dans l’univers onirique et formel d'à l’Envers. Depuis 2004 et la création d’EX-IB (1) à Gare au Théâtre d’Ivry-sur-Seine, les différentes versions successives se créent en résidence de travail, dont l’une à l’Espace Chapiteau de Paris Villette en 2006…

REVEILLER LES ENDORMIS, IL ETAIT UNE FOIS, ET SI...(2006-2009). C’est une longue histoire. 6 ans passés au côté de cette association. C’est un engagement. Un acte politique et poétique, que de travailler avec cette association qui pose l’acte de création au centre de se démarche d’accompagnement social et éducatif. Ces trois dernières années ont été une expérience d’accompagnement de 12 jeunes dans leur construction, dans leur devenir.Une première année où nous nous sommes concentrés sur l’acte de dire à partir des magnifiques textes de Jean-Luc Lagarce Du luxe et de l’impuissance et portera le titre de Réveiller les endormis. La seconde, nous nous sommes aventurés dans l’imaginaire des contes, en nous inspirant très librement des contes de Perrault. Elle portera le nom de Il était une fois. La troisième, celle de l’abandon, est celle de la présence au monde. De l’affirmation de son existence. En l’écrivant. En tentant de répondre, jusqu’à la rebellion, à cette question «qu’est-ce que être?». Elle s’appellera Et si...

LALLA (OÙ LA TERREUR) (2004) de Didier Georges Gabily /création au festival Mettre en scène / Rennes, production Théâtre National de Bretagne Seconde confrontation de Benoît Gasnier à la parole de Gabily, cette création lui offre enfin un véritable plateau et une production importante pour mener à bien son projet. Comme un prolongement et une somme des expériences accumulées par A l’Envers, la pièce mêle texte, interrogation sur la place du spectateur et existence des « boîtes » comme espace de jeu et de confrontation. « Elle a tout rassemblé dans ces trois heures qui ne racontaient rien, explique Benoît Gasnier. La recherche s’est poursuivie tout au long du travail. Ce passage difficile d’une petite forme à une grande forme, m’a permis de poser des exigences de travail et une interrogation sur l’expérience et le temps finalement assez juste. ».

REPAS n°010705 (2005) création événement pour le festival Les Tombées de la Nuit / Rennes/(1erJuillet 2005) A l’Envers poursuit sa collaboration avec les Tombées de la Nuit. Pour ce repas de quartier organisé avec les habitants du Quartier Alphonse Guérin, Delphine Bailleul collabore au projet pour une scénographie gourmande et culinaire, le Cabaret Théâtre Dromesko s’occupe de la musique et des chants. Dans ce montage léger et ludique, A l’Envers réinvente le « p’tit bal pop » avec des interventions de comédiens aux personnages définis, qui dérivent ensuite dans une totale liberté d’improvisation. « La carte du populaire dans le beau et bon sens du terme et un immense plaisir de jeu » résume Benoît Gasnier.

RÊVE N°010104 (2004) création événementielle pour Réveillons-nous / les Tombées de la Nuit / Rennes(1er janvier 04) Les Tombées de la Nuit investissent la période de Noël et transforment la Salle de la Cité en coeur de ville pour le spectacle « Remise en forme et bonne résolution » du 1er janvier. Un cocon où l’on entre en chausson, un sas ouaté de décompression avec de la musique (Bed, Olivier Mellano), des interventions de comédiens, une fontaine d’Alka Setzer, des tisanes maisons, des matelas et des massages… Dans cet authentique pari inédit, l’événementiel devient geste théâtral. « Un défi mis en place en deux mois pour créer ce drôle de lieu des possibles » qui réunira 400 spectateurs pendant 4h.

REGARDS PREMIERS (2003) création de deux expositions spectacles : Les Arts de la table & Architecture,histoire en cours Une commande à destination des écoles primaires, où Benoît Gasnier intervient aux côtés de deux conservateurs (Jean- François Charnier, du Musée national des Arts et traditions populaires, et Dominique de Font-Reaulx du Musée d’Orsay). Une cabane à histoires, une mise en bouche tactile autour d’un objet d’antan… Avec plus de 150 représentations dans cinq collèges des Pays de Loire et de Bretagne, l’exposition spectacle confronte la scénographie à un jeune public scolaire et affirme encore la contrainte comme moteur des libertés. « Avec un parti pris de ne pas expliquer mais de susciter l’émotion et les sensations face à une oeuvre, explique Benoît Gasnier, la découverte d’un autre public a été ressentie par nous tous comme un grand souffle d’air ». Une première pour un travail avec les publics scolaires et universitaires qui se poursuivra ensuite dans des ateliers.

PROLOGUE (2002) création pour une danseuse et une comédienne à l’Aire Libre / St Jacques – Rennes Dans le cadre des soirées Courts Spectacles, Benoît Gasnier poursuit son expérience autour des « boîtes ». Agrandie pour accueillir cette fois cinquante spectateurs pour 10 minutes de représentation, elle s’habille de lumière, et joue sur le renversement : qui regarde qui ? « L’expérience continue le travail sur le même principe : aller vers, apparaître puis disparaître ». Le renversement du jeu, l’interrogation sur les sensations s’affirment. Le travail se poursuivra à l’Aire Libre, trois ans plus tard, avec Ex-Ib (2).

LÀ (2001) création au festival Mettre en Scène Théâtre National de Bretagne / Rennes Installation vivante pour spectateur unique, LÀ démarre véritablement l’utilisation des « boîtes » par Benoît Gasnier. « Je voulais ma propre salle de spectacle pour travailler et je me la suis donc construite sous la forme d’une boîte, explique-t-il.» Ce musée des sensations amoureuses se compose de 8 boîtes où se joue, pour un spectateur et une comédienne, un petit « moment de jeu » de 5 minutes. Le spectateur attend qu’on l’invite dans cet espace temps qui lui propose une expérience sensorielle sur l’intimité. Univers onirique, travail sur l’espace intime et collectif, l’attente, le désir, le silence… De la première boîte créée au Campement Dromesko (St Jacques) en 2000, à Mettre en scène jusqu’à la Ferme du Buisson (Scène nationale de Marne la Vallée), la version complète de LÀ a déjà connu 85 représentations.

CHIMÈRE ET AUTRES BESTIOLES, UNE FÉERIE (2000) de Didier Georges Gabily Dans le développement de son propre théâtre sensoriel (à la suite de sa rencontre avec le colombien Enrique Vargas), cette pièce est charnière dans le parcours jusqu’ici marqué par le silence de Benoît Gasnier. « Une réaction en inverse, explique-t-il, avec le défi de prendre un texte bavard, une pièce très écrite et construite et de voir ce que nous pouvions en faire. CHIMÈRE est également une rencontre littéraire avec une langue qui me fait frémir dès que je l’entends ». Langue des images, des sons, des répétitions, langue qui n’a pas la nécessité d’être comprise pour susciter l’émotion…

LE PETIT AMOUR PERDU (1999) d’après Maurice Maeterlinck et Ovide Première pièce de la jeune compagnie d’étudiants qui se confronte à son désir de théâtre. Le recul ne donne pas forcément de tendresse. Des images, des sensations, très peu de textes : des pistes qui vont irriguer ensuite notre travail ». Place du spectateur, peu ou pas de place au texte, création collective, contraintes de fait (pas de régisseur ni de moyens techniques) qui vont obliger aux inventions et aux trouvailles scénographiques…